Les ministres du Commerce des pays membres de la CEDEAO se sont retrouvés à Lomé le 25 novembre dernier dans le cadre de la 13è réunion destinée à la validation des projets d’actes additionnels et de règlements de l’ARCC (Autorité Régionale de la concurrence de la CEDEAO).
Cette réunion se tenait au lendemain des travaux des experts qui ont travaillé pour concilier les positions des uns et des autres en ce qui concerne les échanges sur le marché de la zone CEDEAO. Les Ministres ont ainsi validé les projets d’actes additionnels et réglementaires adoptés par les experts des pays membres de l’organisation sous-régionale. Le marché sous-régional se dote ainsi de textes juridiques devant régir la concurrence entre acteurs et partenaires du commerce à l’intérieur des frontières des 15 pays de l’Afrique de l’ouest. Ce nouveau cadre institutionnel et réglementaire offre des bases solides et modernes en matière de concurrence zonale.
Ces propos du ministre togolais du Commerce, Kodjo S.-T. Adedze, lors de l’ouverture des travaux le jeudi 25 novembre ont résumé l’esprit de ces consultations. «En matière de la concurrence, le jeu est libre. Mais il doit être réglementé. Il faudrait des règles unanimes à respecter en matière de concurrence. Les biens peuvent circuler mais selon des normes acceptées par tous», a martelé l’ancien responsable de la régie financière OTR (Office togolais des recettes).
Sous un autre angle, ces travaux s’inscrivent dans la droite ligne de l’opérationnalisation de la ZLECAF (Zone africaine de libre échange continentale) depuis le 1er janvier 2021. Les entreprises de la sous-région devront ainsi apprendre à se positionner de façon beaucoup plus compétitive et faire face à ce nouveau challenge qui est celui de mettre en compétition les produits et services issus de la communauté.
Il se crée déjà une forte synergie au niveau de la sous-région entre les deux organisations économiques, en l’occurrence la CEDEAO et l’UEMOA (Union de 8 Etats ayant en partage le Fcfa).
A l’échelle nationale, depuis 1999, le Togo dispose d’un arsenal législatif relatif à la gestion de la concurrence. Ces efforts des autorités togolaises se sont poursuivis ces dernières années à l’effet leur arsenal législatif conforme aussi bien à la dynamique de la CEDEAO que celle de l’UEMOA. «Nous voulons un secteur privé plus fort mais très encadré, même en matière de la concurrence», a détaillé le ministre togolais Adedze. (alome.com)