Ancien membre du Parti africain de l’indépendance (PAI) et ingénieur des mines a la retraite, Philippe OUEDRAOGO est appelé à la barre ce 29 novembre. Il s’est étendu sur les raisons ayant poussé son parti à se détacher du CNR.
Selon lui les rapports de son parti ont été interrompu en Août 1984. A ce moment, il ne faisait ni parti du CNR et du gouvernement révolutionnaire, « nous étions spectateurs de la situation politique et sociale du pays ».
Il y avait « plusieurs points de frictions » entre le PAI et le CNR. Nous voulions conserver notre indépendance de jugement sur les faits et cela n’était pas apprécié par les militaires et quelques civils de l’ULCR.
« Il était convenu, lorsque le CNR n’avait pas de texte le définissant, qu’il serait composé de représentants, 8 militaires, 4 membres du PAI et 4 de l’ULCR », explique Philippe OUEDRAOGO. Un accord qui ne sera pas respecté par les militaires, » à chaque réunion, le nombre de militaire augmentait jusqu’à ce que j’en compte 51″.
Après les faits du 15 octobre, Blaise Compaoré est entré en contact avec Philippe OUEDRAOGO afin de lui expliquer ce qui c’était passé.
Le 15 octobre, Blaise dormait chez lui quand il a entendu parler des coups de feu, « il pensait que ces derniers venaient d’en bas de chez lui et il s’est armé et est sorti ». Une fois qu’il a constaté que les tirs venaient du Conseil, il a tenté de contacter Boukary Lingani et le Conseil en vain.
C’est finalement à 18H qu’il s’est retrouvé sur les lieux et face aux dégâts, il a décidé d’assumer.
« Vous avez cru à sa version des choses ? », interroge la chambre ?
« Il est évident que je ne croyais pas à tout ce qu’il me disait. Le plus surprenant était de croire que des militaires auraient pris l’initiative de faire un coup d’État et que ce dernier, au vu des dégâts décide d’assumer à leur place », a-t-il répondu. (aouaga.com)