Cette réorganisation intervient après les dysfonctionnements révélés au sein du commandement de la gendarmerie suite à l’attaque d’Inata, le 14 novembre dernier, avec près de 53 gendarmes tués. Annonce majeure : la création de la Légion spéciale, une nouvelle entité regroupant les unités d’élite de la gendarmerie.

Une dizaine de nouveaux chefs viennent d’être nommés dans la gendarmerie nationale burkinabè. Les trois régions de gendarmerie sont désormais dirigées par de jeunes officiers. Le lieutenant-colonel Koagri Natama est nommé commandant de la première région. La deuxième région est sous le commandement du lieutenant-colonel Jean Marie Combasseré. Quant à la troisième région de gendarmerie, elle est désormais commandée par le lieutenant-colonel Rakiswendé Lionid Diabri.

Le lieutenant-colonel Evrard Somda prend la tête de la Légion spéciale. Une nouvelle entité qui réunit toutes les unités d’élite de la gendarmerie, dont les Groupes d’action rapide – Surveillance et d’intervention (Garsi), mis en place avec le soutien de l’Union européenne.

D’autres nominations nécessaires dans l’armée

« C’est un rajeunissement et c’est très bien pour le management des hommes », soutient une source sécuritaire. Selon la même source, ces nominations sont importantes mais elles ne permettront pas d’éviter un autre drame comme celui intervenu à Inata, si le changement ne concerne pas l’armée dans son ensemble. 

Cette réorganisation pourrait apporter un nouveau souffle à la lutte contre l’insécurité si elle est suivie par de nouvelles nominations au sein des forces armées, selon les spécialistes.

En commençant par réorganiser la gendarmerie, fait savoir le chercheur Mahamoudou Sawadogo, le président Kaboré veut en faire un outil principal dans cette lutte anti-terroriste. « C’est l’une des forces les plus engagées dans la lutte, souligne-t-il, et ces changements vont apporter du tonus aux hommes. »  (rfi.fr)