Le tribunal correctionnel d’Abidjan a reconnu ce jeudi 2 décembre 2021 l’homme d’affaires congolo-malien, Oumar Diawara coupable des faits de ‘’complicité d’abus de biens sociaux et blanchiments de capitaux’’, au terme d’un procès qui s’est déroulé en l’absence du prévenu.
En effet, Oumar Diawara était poursuivi devant les juridictions nationales pour des faits de complicité d’abus de biens sociaux et de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 15 milliards de francs CFA. Cette procédure est consécutive à une plainte de l’Agent Judiciaire du Trésor (AJT) de Côte d’Ivoire, suite à une transaction réalisée en fraude des intérêts de l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers la BNI, société d’Etat, et BNI GESTION, société à participation publique majoritaire, avait expliqué le porte-parole parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly; précisant que le prévenu ne s’était jamais présenté devant le juge « se prévalant d’une qualité, celle de diplomate, qu’il n’a pas » .
Ainsi, le tribunal a lourdement condamné Oumar Diawara entre autres à 20 ans de prison ferme, 50 milliards FCFA d’amende, 25 milliards FCFA de dommages et intérêts à payer à l’Etat de Côte d’Ivoire, la confiscation de ses biens, l’interdiction de séjour sur le territoire ivoirien.
Un mandat d’arrêt a, également, été lancé contre lui.
Le 22 novembre 2021, un incident est survenu à l’aéroport de Bamako (Mali) , avec la tentative de saisie d’un aéronef de la compagnie AIR Côte d’Ivoire par Oumar Diawara , sur le fondement d’une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO condamnant l’Etat de Côte d’ivoire à lui payer la somme d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA en réparation de la violation de ses droits.
Une décision de la Cour de Justice de la CEDEAO que le gouvernement ivoirien estime avoir été « prise en violation de ses droits » et entend user de toutes les voies de droit pour la contester. (abidjan.net)