Élu à la tête de la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot) le 30 mars 2014, après avoir occupé le poste de président de la Ligue nationale de football aujourd’hui dévolu à Brice Mbika Ndjambou, Pierre Alain Mounguengui n’a jusque-là pas été en mesure de redonner au Football local ses lettres de noblesse. Incapable d’organiser le sport roi, d’encadrer et de réguler la pratique du football même au niveau amateur et encore moins d’assurer son financement malgré une enveloppe de près de 5 milliards de FCFA reçue de la FIFA entre 2016 et 2021, l’ancien arbitre est aujourd’hui loin du compte.

Jusqu’où ira Pierre Alain Mounguengui, actuel président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot)? Arrivera-t-il seulement, un jour, à assumer pleinement son rôle de garant de la gouvernance, de la continuité et de la bonne gestion du football local? Telles sont les questions que l’on serait tenté de se poser au regard notamment des difficultés actuelles, passées et même futures qui entourent le « sport roi » dans le pays.

A l’agonie en dépit des fonds et des investissements colossaux consentis aussi bien par l’Etat que par la Fédération internationale de football association (FIFA), le football local peine à se relever. Inquiétant, alors qu’il était sur une pente ascendante du début des années 80, avec en point d’orgue la finale de Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe disputée par l’AS Sogara en 1986, au milieu des années 2000, avec un championnat régulier et de nombreux joueurs de la sélection qui en étaient issus.

Une situation liée aussi bien aux difficultés de gouvernance actuelles ponctuées par l’activisme politique du président de la Fédération, qu’aux difficultés organisationnelles ponctuées par un manque de cohésion entre les différents acteurs du football, et bien loin des difficultés financières très souvent évoquées, puisque selon les données officielles, ce sont près de 5 milliards de FCFA qui ont été alloués par la FIFA entre 2016 et 2021.

Entre déliquescence, perte de vitesse, ferveur perdue, ce qui a un impact considérable sur l’équipe nationale comme l’avait d’ailleurs évoqué le capitaine de la sélection Pierre Emerick Aubameyang il y a deux ans au micro de Canal+, le football gabonais est donc victime de « l’amateurisme » et de la « politisation » de ses dirigeants. Une situation qui obère à la fois ses perspectives et sa capacité à se relever en dépit d’une génération dorée qui le méritait bien. (alibreville.com)