Dans un décret signé vendredi 3 décembre, le président Roch Marc Christian Kaboré a nommé de nouveaux officiers pour commander les trois régions militaires du pays. Depuis le drame d’Inata et la recrudescence d’attaques contre les forces de défense et les civils, le chef de l’État avait promis un réaménagement. Après la gendarmerie, c’est autour des forces armées où une quinzaine d’officiers viennent de se voir confiées de nouvelles responsabilités, surtout pour organiser la riposte contre les groupes jihadistes.
À Kaya, la première région militaire est commandée par le lieutenant-colonel Didier Yves Bamouni. Le lieutenant-colonel Wilfried Ouedraogo est le nouveau commandant de la deuxième région militaire. La troisième région est sous le commandement d’Henri-Paul Damiba
Tout comme à la gendarmerie, les forces spéciales sont désormais commandées par un jeune officier, le lieutenant-colonel Romeo Ouoba.
Tous ces nouveaux commandants sont pratiquement issus de la même promotion au sein des forces armées nationales. Ce sont eux que le président de la transition Michel Kafando avaient surnommé « les boys ». Ils avaient formé une coalition pour s’opposer au coup d’État des éléments de l’ex-régiment de sécurité présidentielle en 2015.
Le colonel Adam Néré, qui était jusque-là commandant de la deuxième région militaire, est chargé de la Division Opérations de l’état-major général des armées. Le renseignement militaire et les transmissions sont respectivement dirigés par les lieutenants-colonels François Bognini et Jules Modeste Sian.
Le colonel David Kabré, ex-ministre des Sports sous la Transition, commande le groupement central des armées, l’organe qui dispose de tous les services spécialisés pour un appui logistique aux unités sur le terrain. (rfi.fr)