Pour mémoire, du 21 au 29 décembre 2020, s’est tenue la troisième phase du dialogue politique, à l’initiative du Chef de l’Etat et présidée par Feu le Premier Ministre Hamed Bakayoko.
Ce dialogue portait sur l’environnement politique et l’environnement électoral.
Les points de convergence, ci-après, n’ont pas été mis en œuvre. Ce sont:
I. Sur l’environnement
Politique
– La libération des prisonniers politiques, civils et militaires de la période 2010 à 2020 ;
– Le retour sécurisé de tous les exilés ;
– La cessation des poursuites judiciaires dont font l’objet les militants de l’opposition suite aux crises politiques de 2010 à 2020 ;
– La poursuite des discussions à un haut niveau entre les présidents Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ;
– L’organisation des Assises Nationales pour la Paix et la Réconciliation;
– L’engagement ferme de la classe politique à poser des actions de nature à créer un climat sociopolitique apaisé, adossé à une charte de bonne conduite ;
– La mise en place d’un projet de repentance pour l’ensemble de la classe politique ;
– La mise en place d’un système de justice et de réparation pour les victimes.
II. Sur l’environnement électoral
– L’amélioration du découpage électoral en préservant les acquis ;
– L’audit de la liste électorale, à l’instar de ce qui s’est fait au Burkina Faso et en Guinée ;
En plus de ces points de convergence non mis en œuvre, les points suivants peuvent être abordés :
Ill. Au plan de l’environnement socio-politique
– L’élargissement du cadre du dialogue politique à tous les acteurs politiques significatifs, notamment le Premier Ministre Guillaume Soro;
– Les questions de sécurité et d’intégrité territoriale (incursions terroristes au Nord du pays, l’orpaillage clandestin, le phénomène des microbes, la question des milices privées et des dozos) ;
– La question de la maîtrise de l’immigration et ses corollaires (conflits communautaires, fraude sur la nationalité ivoirienne, la pression sur le foncier rural) ;
– La question des libertés publiques (liberté de manifestations pacifiques, liberté d’expression et d’opinion) ;
– L’indépendance de la justice ;
– La question du mode de révision de la Constitution (adoption par référendum, exclusivement) ;
– Les entraves au libre fonctionnement des partis politiques (le non- paiement de la subvention de l’Etat depuis deux ans, la pression exercée sur les cadres des partis de l’opposition pour les obliger à adhérer au parti au pouvoir);
– La question de la Carte Nationale d’identité (coût, inscription des noms du père et de la mère, facilite de délivrance).
IV. Au plan de l’environnement des élections
– La mise en place d’un organe électoral indépendant et impartial, selon les normes internationales,
– L’instauration d’un système d’inscription sur la liste électorale de façon permanente ;
– La question de la sécurisation des opérations électorales pour garantir leur sincérité (violence électorale, destruction d’urnes et intimidation des électeurs) ;
Fait à Daoukro, le 04 Août 2021
Henri KONAN BEDIE
Président du PDCI-RDA
Ancien Président de la République de Côte d’Ivoire