Le président Roch Marc Christian Kaboré a mis fin mercredi 8 décembre aux fonctions de son Premier ministre Christophe Marie Joseph Dabiré, auteur d’une « lettre de démission », entraînant automatiquement celle de l’ensemble du gouvernement.
Le décret présidentiel est succinct, il fait état d’une lettre de démission, rédigée aujourd’hui par le désormais ex-Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré. Le président Roch Marc Christian Kaboré a donc officiellement mis fin à ses fonctions dans la foulée.
« Le président du Faso (…) vu la lettre de démission (…) du 8 décembre 2021 portant démission du Premier ministre décrète : Il est mis fin aux fonctions de Premier ministre de M. Christophe Joseph Marie Dabiré », a déclaré sur la télévision publique le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou, faisant lecture du décret présidentiel.
Cette démission du Premier ministre entraîne automatiquement celle de l’ensemble du gouvernement, selon les dispositions légales au Burkina Faso. Conformément aux textes, « les membres du gouvernement sortant assurent l’expédition des affaires courantes des départements ministériels jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement », a précisé M. Sanou.
et de la coopération de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), avait été reconduit en janvier 2021, après la réélection de M. Kaboré pour son second et dernier mandat.
Aucune précision n’a été apportée, ni dans le décret présidentiel, ni dans la déclaration télévisée du secrétaire général du gouvernement, mais ce n’est pas une surprise puisque le président Kaboré avait lui-même annoncé, le mois dernier, qu’il envisageait « la nécessité de constituer, au plan gouvernemental, une équipe resserrée et plus soudée ».
C’était après l’attaque terroriste d’Inata, qui avait fait 53 morts dont 49 gendarmes, le 14 novembre dernier. Cette attaque, menée par des combattants affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, avait révélé d’importantes failles, notamment un manque criant de matériel, d’effectif et même de provisions alimentaires. Ce qui avait suscité des manifestations d’ampleur contre la gestion sécuritaire des autorités puis cette promesse, donc, de la part du président Kaborè, d’un prochain remaniement ministériel. (rfi.fr)