Le Saint-Siège n’a plus nommé de cardinal au Congo-Brazzaville depuis sa mort survenue en 1977 : Émile Biayenda est l’unique que le pays ait connu. Sa tombe a été victime d’une profanation dans la nuit du 23 au 24 décembre, selon un communiqué de l’Église catholique, qui assure que son corps n’a pas été touché.
Selon le communiqué de l’Archevêché de Brazzaville, c’est « par miracle du ciel et grâce au génie de nos anciens, qui ont mis un dispositif sécuritaire assez solide sur la tombe, que le corps du cardinal n’a été ni dérangé ni approché ».
« Tout est donc intact », assure l’Église catholique.
Pour l’heure les coupables n’ont pas été identifiés. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent la grille protégeant la tombe légèrement endommagée. Cette tombe se trouve dans l’enceinte de la cathédrale du Sacré-Cœur, dans le centre de Brazzaville.
Une source proche de l’Église catholique, qui a préféré garder l’anonymat, a affirmé à RFI que la tombe du prélat était à sa troisième tentative de profanation, rien qu’en cette année 2021 finissante.
L’Église et ses fidèles ignorent les motivations des auteurs.
« Nous voulons vous rassurer que la police judiciaire a été saisie et celle-ci mène ses enquêtes comme il se doit en pareille circonstance », a affirmé l’Archevêché dans son communiqué.
Le cardinal Émile Biayenda a été assassiné en 1977, à l’âge de 50 ans. Sa mort, dans des circonstances toujours mal élucidées à ce jour, était intervenue quelques jours seulement après l’assassinat du troisième président congolais, Marien Ngouabi. (rfi.fr)