Après les communes, les cercles, les représentations diplomatiques et les régions, les Assises nationales de la refondation entrent dans leur phase nationale au Mali. Cette vaste consultation lancée auprès des populations par les autorités maliennes veut entendre des recommandations sur la gestion de l’État, notamment avec l’organisation des futures échéances électorales et un possible prolongement de la période de transition.

La dernière étape des travaux des Assises nationales de la refondation, qui se tiendront à partir de ce lundi et jusqu’au 30 décembre au centre international de conférence de Bamako, sont censés faire la synthèse des différents propositions recueillies depuis 20 jours à travers le pays. Différentes recommandations de réforme sur la sécurité, la gouvernance, la justice, la paix et la cohésion sociale seront à l’étude.

Cela malgré l’absence de nombreux partis politiques, d’associations et des groupes armées signataires des accords de paix de 2015 qui boycottent ces assises depuis le départ pour des désaccords sur l’organisation et le mode de consultation.

Mais ce dimanche, c’est l’officialisation de la participation de Mohamed Ould Checkne Haidara dit Bouyé qui était sur toutes les lèvres. L’influent Cherif de Nioro, chef spirituel de la confrérie hammaliste est un partisan du report des élections prévues le 27 février 2022. Sa venue est perçue comme un symbole fort de soutien à la transition et des autorités en place.

Enfin et du fait du « caractère exécutoire » des résolutions qui seront adoptées, ces assises seront scrutées de toute part. Notamment par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’organisation régionale tout comme partie de la communauté internationale prône un retour rapide à l’ordre constitutionnel sous peine de sanction contre le Mali.

De son côté, le colonel Assimi Goïta, président de la transition, s’est engagé à fournir un chronogramme détaillé du reste de la transition au terme de ses rencontres. (rfi.fr)