Le Parlement allemand a recommandé au gouvernement de commencer à envisager la possibilité de mettre fin à sa mission militaire au Mali en raison de l’incertitude qui règne actuellement dans ce pays africain après plusieurs coups d’État ces derniers mois.
La commissaire du Parlement aux forces armées, Eva Hoegl, a demandé au gouvernement d’analyser « ouvertement » la situation et de définir « quels sont les objectifs réalistes » de la mission dans le pays africain.
Les autorités de transition établies au Mali après le coup d’État de 2020 – marqué par un deuxième coup d’État en mai 2021 – s’étaient depuis engagées à maintenir la « feuille de route », qui prévoyait la tenue d’élections, mais maintenant le gouvernement L’armée dirigée par le colonel Assimi Goita a assuré que c’est une tâche « impossible » puisque la sécurité des électeurs ne peut être garantie.
L’armée allemande participe actuellement avec un peu plus de 1 350 personnes à la mission des Nations unies (MINUSMA) et à la mission de formation EUTM de l’Union européenne au Mali.
Hoegl a visité le pays africain et le Niger voisin avant Noël, après quoi il a conseillé de faire une distinction très claire entre les deux missions et a évalué la situation au Mali avec un certain pessimisme.
« Dans le cas de la MINUSMA, il y a beaucoup de choses qui dépendent de l’évolution de la situation au Mali. La mission est de sécuriser l’accord de paix et de construire des structures étatiques. Un deuxième coup d’État venait d’avoir lieu et les élections ont été reportées sine die. C’est une mission chargée d’incertitudes », a-t-il indiqué. (abamako.com)