Après avoir fait un post sur sa page Facebook dans lequel il condamne «la tentative de coup d’État» au Burkina Faso, à l’instar de l’Union africaine et de la CEDEAO, le président gabonais a été violemment pris à partie par des milliers d’internautes à travers le continent, particulièrement dans le pays concerné…et même au Gabon.

Les avis sont partagés. Si certains estiment qu’il n’avait pas le choix en tant que chef d’État, conformément aux usages diplomatiques, d’autres n’ont vu aucune nécessité de s’exprimer sur le sujet. Ces derniers accusent d’ailleurs la Communication présidentielle de l’avoir «jeté en pâture» sachant à l’avance les réactions que cela aurait suscité sur la Toile.

Dans tous les cas, le post Facebook d’Ali Bongo sur la situation au Burkina Faso n’est pas passé inaperçu. Le président gabonais qui, lundi, disait soutenir les déclarations de l’Union africaine et de la CEDEAO condamnant la tentative de coup d’État contre le président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré, a été violemment pris à partie par des milliers d’internautes burkinabés. Et si le Gabonais assure dans son post qu’«il ne peut y avoir de solution viable en dehors du cadre constitutionnel et du dialogue», les internautes lui répondent qu’en la matière, il n’a aucune leçon à donner. Plusieurs d’entre eux n’hésitent d’ailleurs pas à l’attaquer sur sa maladie et son état physique actuel, l’invitant à quitter lui-même le pouvoir.

À côté des injures et autres railleries (que Gabonreview se refuse à relayer), plusieurs centaines de ses compatriotes gabonais n’ont pas non plus apprécié son positionnement. Parmi eux, sans surprise, Bruno Ben Moubamba. L’ancien vice-premier ministre estime qu’Ali Bongo n’a pas «la qualité pour parler au nom du peuple gabonais». Certains internautes estiment quant à eux que le palais aurait dû bloquer les commentaires, du moins sous le post du président… à moins que ces réactions étaient voulues. (alibreville.com)