Dans le nord du Bénin, cinq gardes-forestiers et un militaire béninois ont été tués mardi, mais aussi un Français, lors d’une attaque « terroriste » selon Paris. Si cette attaque dans un parc national transfrontalier n’a pas été revendiquée, force est de constater que, du Bénin à la Côte d’Ivoire, les groupes extrémistes violents du Sahel multiplient les attaques dans des États du Golfe de Guinée. Entre dynamiques transfrontalières et gouvernance locale, comment faire face à l’expansion des djihadistes vers les pays côtiers. Entretien avec William Assanvo, chercheur spécialisé dans les questions sécuritaires à l’Institut d’études de sécurité (ISS Africa).
TV5MONDE : Comment analysez vous cette attaque au nord du Bénin, non revendiquée ?
William Assanvo, chercheur spécialisé dans les questions sécuritaires à l’Institut d’études de sécurité (ISS Africa) : Il faut l’inscrire dans le contexte de ces derniers mois d’une multiplication des attaques par ces groupes touchant les forces de défense et de sécurité au niveau du Bénin. La question est : dans quel but ? Est-ce pour créer une forme de psychose, porter le combat sur le territoire béninois, c’est une hypothèse.
(Re)lire : Golfe de Guinée : le Bénin est-il une cible privilégiée des attaques djihadistes ?
TV5MONDE : Depuis longtemps la menace d’une expansion du djihadisme vers le Golfe de Guinée est évoquée par les experts. Comment a évolué cette menace djihadiste sur les pays du Golfe de Guinée ? … suite de l’article sur TV5