« La guerre en Ukraine pourrait déclencher un ouragan de famine ». C’est le cri d’alarme lancé hier par Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies. Il évoque un effondrement du système alimentaire mondial. L’Afrique en serait la première victime.
Car aujourd’hui 45 pays africains ou pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie. Parmi eux, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Burkina Faso ou encore la Libye. La directrice du FMI Kristalina Georgevia le résume d’une formule éloquente « la guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique ». Car, au cours actuel du blé, 400 euros la tonne, la céréale devient hors de prix pour les pays les plus faibles sur le plan économique.
Le magnat russe des engrais Andreï Melnitchenko est catégorique : « la guerre doit être stoppée ou il y aura une crise alimentaire mondiale (…), au niveau actuel du cours des engrais, poursuit-il, les paysans ne peuvent plus semer ». C’est donc une crise alimentaire de longue haleine qui est en préparation, l’approvisionnement immédiat est compliqué et celui de la prochaine saison parait encore plus improbable… suite de l’article sur RFI