Le 20 mars 2020, suite à la découverte (le 06 mars 2020) du premier cas de la Covid-19 au Togo, le Gouvernement a pris une batterie de mesures parmi lesquelles les restrictions au droit de réunion. Face à la décrue vertigineuse du nombre de contaminations et à une stabilisation de la situation sanitaire qui était due à la pandémie, la section Togo d’Amnesty International a publié une déclaration dans laquelle elle plaide pour une levée de l’interdiction de manifester.
«Alors que plus aucun patient n’est recensé dans les structures de prise en charge selon les autorités, Amnesty International appelle ces dernières à lever l’interdiction des rassemblements de plus de 15 personnes et ainsi autoriser les manifestations», lance la section Togo d’Amnesty International à l’endroit du pouvoir central togolais.
Amnesty International s’étonne que l’interdiction de ‘rassemblement de plus de 15 personnes’ demeure alors que «le Gouvernement s’est félicité le 08 mars dernier qu’il n’y a plus aucun malade de la Covid-19 dans les centres de traitement». Cette organisation de défense de droits humains ne se satisfait pas de l’assouplissement de certaines mesures anti-Covid-19 consenti par les autorités togolaises le 22 février dernier.
Selon Dr Aimé Addi (responsable de la section Togo d’Amnesty International) et son bureau, le maintien des entraves aux manifestations sans aucune limite de temps, alors que des mesures restrictives touchent d’autres formes de rassemblement, démontre que cette mesure n’est plus aujourd’hui une restriction nécessaire et proportionnelle pour la protection de la santé publique.
Par conséquent, elle juge que cette mesure compromet gravement le droit à la liberté de réunion pacifique. Au nom de ces mesures restrictives, plusieurs manifestations des acteurs politiques et de la Société civile ont été interdites ou empêchées depuis mars 2020. On en citera comme exemple les dernières réunions de la DMK à Togblé ou encore les meetings programmés du FTCD (Front citoyen Togo Debout). (alome.com)