Le président sud-africain ne fait pas dans la langue de bois lorsqu’il s’agit de situer les responsabilités dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine. Pour Cyril Ramaphosa, les Occidentaux n’ont pas tenu compte des avertissements de la Russie, concernant l’élargissement de l’OTAN vers l’Est. Pour autant, il ne cautionne pas forcement l’emploi de la force et veut jouer un rôle de médiateur.
Cyril Ramaphosa est le premier chef d’Etat africain à avoir donné un avis clair et précis dans la guerre en Ukraine. Face aux atermoiements de ses homologues africains, le dirigeant sud-africain se distingue. Par son analyse de la situation et le rendu qu’il fait. Pour le président sud-africain, l’OTAN porte la responsabilité du déclenchement de l’offensive russe en Ukraine.
«La guerre aurait pu être évitée si l’OTAN avait tenu compte des avertissements de ses propres dirigeants et responsables au fil des ans selon lesquels son expansion vers l’est conduirait à une plus grande, et non moins, instabilité dans la région », a déclaré le président sud-africain face aux élus de son pays. Cependant, le président Ramaphosa affirme ne pas cautionner l’usage de la force tout comme la violation du droit international.
Cyril Ramaphosa et son pays se sont abstenus lors du vote contre l’intervention russe en Ukraine. Dans cette posture, il entend jouer un rôle de facilitateur entre les belligérants. A ce stade, il n’est donc pas pour une condamnation de la Russie. Cela compromettrait le rôle qu’il veut jouer pour apaiser les tensions entre Moscou et Kiev. Cyril Ramaphosa prend le pari risqué de se mettre à dos une partie de la communauté internationale. Mais, en tant que puissance africaine, il ne peut rien craindre.
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