Vendredi 25 mars, lors de la fin des plaidoiries du procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses hommes, les 12 accusés, dont le général Gilbert Diendéré, ont pris la parole une dernière fois avant le jugement attendu le 6 avril. L’ancien puissant patron du régiment de sécurité présidentielle fait face à quatre chefs d’accusation, dont attentat à la sûreté de l’État et complicité d’assassinat. À la barre, il a plaidé son innocence.
L’audience de vendredi s’est ouverte sur l’exposé de Me Mathieu Somé, l’un des conseillers de Gilbert Diendéré, principal inculpé présent au procès et dont le dossier a occupé les débats ces deux derniers jours. La défense a surtout insisté sur l’absence de preuves matérielles contre leurs clients, responsables présumés de la mort du père de la révolution burkinabè, et la prescription des faits, tout en dénonçant une cabale politique. (aouaga.com)
Puis, les douze accusés eux-mêmes se sont exprimés. Des déclarations lapidaires qui se résumaient à saluer la mémoire de Thomas Sankara et de ses camarades tombés à ses côtés le 15 octobre 1987. Les uns ont offert leur compassion aux parents des victimes, parfois en demandant pardon pour la quelconque faute qu’ils auraient pu commettre. Les autres ont répété leur admiration et même leur amour pour l’ancien président du Faso, qu’ils n’avaient aucunement l’intention de tuer. … suite de l’article sur RFI