Des centaines de manifestants ont appelé dimanche, à Ouagadougou, les nouvelles autorités du Burkina Faso a revoir la coopération militaire avec certains pays, notamment la France et de se tourner vers d’autres partenaires, en l’occurrence la Russie dans la lutte contre le terrorisme.
Cette manifestation qui était prévue à la Place de la Nation de la capitale n’a pas obtenu l’autorisation des autorités, obligeant ses initiateurs à tenir une conférence publique dans les locaux du Conseil burkinabè des chargeurs.
À l’appel de la coalition « Faso Lagam Taaba Zaaka » les manifestants ont appelé les nouvelles autorités du pays à rejeter les accords avec la France et de se tourner vers la Russie.
« Nous sommes là aujourd’hui pour réclamer notre liberté. Ce meeting est une occasion pour nous de démontrer notre soutien aux forces de défense et de sécurité du Burkina Faso. C’est pour également rappeler aux autorités que la jeunesse ne tolèrera aucun échec », a indiqué Ismaël Nana, secrétaire général de la Coalition.
« Les autorités doivent diversifier leur partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en allant vers les pays comme la Russie, la Chine, la Corée du nord qui sont des puissances militaires », a-t-il ajouté.
« Nous contestons l’installation de bases de forces étrangères qui ne méritent plus notre confiance. Nous demandons l’annulation des accords coloniaux en matière de défense », a-t-il soutenu.
Dans la salle de conférence des manifestants brandissaient des drapeaux Russes alors que des pancartes hostiles à la France étaient visibles.
« Non à la coopération militaire avec la France, Oui à la Russie », « Armée française dégage! », pouvait-on lire sur certaines pancartes.
La coalition « Faso Lagam Taaba Zaka » qui regroupe plusieurs organisations de la société civile, selon ses responsables, a été créée au lendemain du coup d’État du 24 janvier contre le président Roch Marc Christian Kaboré.
Les putschistes ont justifié leur action par « l’inefficacité » de Kaboré dans la gestion de la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso depuis 2015. (aouaga.com)