En République centrafricaine, l’un des anciens porte-paroles de la coalition Seleka, le colonel Christian Djouma Narkoyo, a été arrêté samedi 9 avril à la frontière camerounaise. Il est notamment suspecté de crimes de guerre commis sous le règne de la Seleka en 2013. Il est actuellement en garde à vue à Bangui où une enquête judiciaire est ouverte selon le parquet.
Christian Djouma Narkoyo tente de franchir la frontière camerounaise lorsqu’il est arrêté ce samedi. Transféré vers la capitale à la Section de recherche et d’investigation, il s’y trouve toujours en garde à vue selon le parquet.
Simple soldat du rang, Narkoyo s’autoproclame « colonel » en rejoignant les rangs de la Seleka. Il se fait d’abord connaître par ses déclaration dans les médias. C’est lui qui annonce la prise du palais présidentiel ce 24 mars 2013.
Le nouveau président Michel Djotodia le place à la tête de la gendarmerie. Il exerce notamment dans les locaux du CEDAD (Comité extraordinaire pour la défense des acquis démocratiques), un service de renseignement dirigé par Noureddine Adam dont il est un proche devenu un centre de torture et une prison illégale tristement célèbre à Bangui.
Il s’exile à la chute de la Seleka et disparaît des radars jusque’à ce jour. Le gouvernement n’a fait aucune déclaration officielle sur son arrestation mais le procureur général près la Cour d’appel de Bangui, Éric Didier Tambo estime qu’il devrait être jugé lors des prochaines cessions criminelles qui s’ouvriront le 29 avril. (rfi.fr)