La prise du pouvoir par les militaires au Tchad après l’annonce de la mort il y a un an, du président Idriss Déby Itno, a permis d’éviter un « vide institutionnel », selon le chef de la junte dans une allocution à la nation.

Mahamat Idriss Déby Itnoa été nommé à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) composé de 15 généraux, à la suite de l’annonce le 20 avril 2021 de la mort de son père, le Maréchal Idriss Déby.

L’ancien chef de l’Etat, tué au front contre des rebelles, a dirigé le pays d’une main de fer pendant 30 ans. Le CMT est intervenu « pour combler le vide institutionnel consécutif à la disparition du Président de la République (…) tombé en défendant la mère patrie », a déclaré Mahamat Idriss Déby, dans son allocution.

Vêtu d’un treillis militaire, le président de la transition, un général cinq étoiles, de 38 ans, a affirmé que « la transition amorcée (…) évolue de manière satisfaisante » tout en reconnaissant des « ratés à corriger ».

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Mais, les avis restent assez critiques en ce qui concerne le processus de transition au Tchad un an après le décès d’Idriss Déby Itno.

Si après plus de 30 ans au pouvoir, ce dernier a marqué de différentes manières son peuple en allant par exemple mourir au front alors que ses troupes combattaient des rebelles, sur le plan international également, Idriss Déby Itno était considéré comme l’un des piliers de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

Quel impact sa disparition a-t-elle eu sur cette lutte ? Ecoutez la réponse de Remadji Hoinathy, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS). Il revient d’abord sur les mérites d’Idriss Déby Itno dans cette lutte. (dw.com)