A cause des risques de Covid 19, les autorités saoudiennes ont réduit à un million, au lieu de 2,5 millions, le nombre de pèlerins devant effectuer le pèlerinage aux Lieux Saints de l’islam, prévu du 7 au 12 juillet. Ainsi, le quota du Mali a été aussi réduit de 50%. De 13 323 pèlerins, le nombre a baissé pour être fixé à seulement 6 032 personnes. Une situation qui risque de poser d’énormes problèmes, au regard du nombre de candidats déjà inscrits. Comment la Maison du Hadj va-t-elle procéder à la répartition de ce quota entre la filière gouvernementale et la filière privée ? On sait que beaucoup d’agences de voyages veulent profiter de cette reprise du Hadj pour combler les pertes occasionnées en 2020 et 2021. Pour le moment, aucune information sur cette affaire de quota. C’est le flou total.
Le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam en Arabie Saoudite aura bel et bien lieu cette année. C’est ce qui a été décidé par les autorités saoudiennes à travers le ministère saoudien chargé du Hadj et de la Omra. Elles ont suspendu l’application des mesures de distanciation dans la grande mosquée, la mosquée du Prophète, dans les autres mosquées et aussi dans tous les lieux fermés et ouverts.
En d’autres termes, le Hadj sera de nouveau ouvert aux fidèles musulmans. Une très bonne nouvelle donc pour les pèlerins maliens, après deux années d’interruption due à la pandémie de Coronavirus ou Covid19 qui a secoué le monde entier.
Pour l’édition 2022, les autorités saoudiennes ont quand-même pris certaines mesures à cause des risques liés à la pandémie de Covid19. Il s’agit de la réduction du quota. Ainsi, un million de pèlerins sont attendus, alors qu’ils étaient à 2, 5 millions de fidèles lors de l’édition 2019.
Avec cette réduction, les quotas des différents pays ont été réduits de 30 à 50%.
Le Mali, qui comptait 13 323 pèlerins, s’est vu réduire son quota de 50% pour se retrouver avec seulement 6032 pèlerins, selon de sources bien informées. Alors qu’ils sont très nombreux, les musulmans prêts à accomplir les rites du cinquième pilier de l’islam.
Pour le moment, la Maison du Hadj n’arrive pas à communiquer sur le quota accordé au Mali. On sait bien que la répartition de ce quota risque de poser d’énormes difficultés puisque beaucoup de gens se sont déjà inscrits depuis 2020 et 2021. Alors questions : quelle sera la part réservée à la filière gouvernementale ? Et celle de la filière privée composée de centaines d’agences de voyages ? On sait bien que cette campagne pour le pèlerinage à la Mecque est une aubaine pour les agences de voyages afin de remplir leurs caisses.
Il vaut mieux que la Maison du Hadj communique d’ores et déjà en donnant la bonne information aux candidats et elle est appelée à gérer cette affaire avec beaucoup d’intelligence. En effet, le risque est grand de créer d’autres problèmes au pays en cas de mauvaise gestion de cette situation qui risque donc de chambouler les procédures habituelles mises en place au Mali, alors que tout le monde veut aller à la Mecque cette année, après la suspension du Hadj durant deux ans.
En tout cas, il y a beaucoup de flou dans ce dossier. Beaucoup de pays africains ont déjà communiqué sur leurs quotas. Le Sénégal et le Niger ont respectivement 5 822 et 7 194 pèlerins. En Afrique, le Nigéria et l’Egypte font partie des mieux lotis. Et les pays aux plus importants quotas pour le Hadj 2022 sont l’Indonésie, le Pakistan, l’Inde et le Bengladesh.
Il est nécessaire de rappeler que les autorités saoudiennes fixent les quotas en fonction de la population musulmane des pays, soit 0,1% de cette population.
Selon les autorités saoudiennes, l’édition 2022 du Hadj doit être conforme à un certain nombre de critères. “Le Hadj de cette année sera pour le groupe d’âge de moins de 65 ans grégoriens, avec l’obligation de terminer la vaccination avec des doses de base de vaccins Covid19 homologués par le ministère de la Santé. Ceux qui viennent pour le Hadj de l’extérieur du Royaume d’Arabie Saoudite sont tenus de soumettre un résultat de Test PRC négatif à la Covid19 pour un échantillon prélevé dans les 72 heures avant la date de départ” précise le ministère saoudien du Hadj et de la Omra dans un communiqué.
En tout cas, le souhait le plus ardent pour le Roi d’Arabie Saoudite et le Prince Héritier, c’est de permettre aux pèlerins d’effectuer en toute sécurité les rituels du Hadj et de la Omra, la visite de la mosquée du Prophète. Le tout, dans une grande atmosphère de spiritualité et de quiétude, tout en préservant les acquis sanitaires réalisés par le Royaume d’Arabie Saoudite face à la pandémie de Covid19.
Notons que le pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’islam que tout musulman est censé accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens. Les fidèles musulmans effectuent le Hadj pendant le mois de Dhou al Hijja, douzième et dernier mois du calendrier musulman, soit une quarantaine de jours après le mois sacré du Ramadan. Et l’édition 2022 se tiendra du 7 au 12 juillet.
Au Mali, de nombreux fidèles qui avaient prévu de s’y rendre risquent de revoir leur plan. (Aujourd’hui-Mali)