Au Nigeria, trois villages de l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du pays, ont été pris pour cible par des bandits vendredi 6 mai. Les attaques de ce type ne cessent de se multiplier depuis plusieurs semaines.
Il y a un mois, plus d’une centaine de personnes avaient trouvé la mort dans des attaques perpétrées contre des villages du centre du pays. Fin mars, c’est l’aéroport de Kaduna qui était ciblé avant qu’un train reliant Abuja à Kaduna ne soit pris d’assaut par des gangs. Des dizaines de passagers avaient été enlevés.
Cette fois, les bandits s’en sont pris à trois villages de l’État de Zamfara, Sabon Garin, Kalahé et Damri. Dans cette dernière localité, les assaillants ont tué les patients d’un hôpital et brûlé un véhicule de police. Bilan : 32 morts dont 2 membres des forces de sécurité, selon une source locale jointe par l’AFP. L’arrivée de l’armée a poussé les bandits à quitter la zone à la hâte, abandonnant le bétail et les denrées alimentaires qu’ils avaient pillés.
Muhammadu Buhari, le président nigérian a appelé les forces de sécurité à « tout faire pour mettre fin immédiatement à ces horribles massacres ». L’armée a beau multiplier depuis septembre dernier les frappes aériennes dans la vaste forêt où sont censés se terrer ces bandits, les autorités nigérianes n’ont toujours pas trouvé la solution pour enrayer ces attaques qui ont causé, selon l’ONG Acled, la mort de plus de 2 600 civils l’an passé. (rfi.fr)