Le bébé a été déclaré mort à l’hôpital régional de Kaolack, dans le centre du pays, avant que les services de la morgue ne le constatent encore vivant. L’enfant est finalement décédé plusieurs heures après. Le procureur de la république a ouvert une enquête samedi dernier, mais le communiqué n’a été publié que ce dimanche.
Elle avait déjà été baptisée et s’appelait Diary. D’après son père, ce sont les services de la morgue de l’hôpital qui ont alerté leurs collègues du service de pédiatrie : le bébé qu’on venait de leur déposer dans un simple emballage en carton était encore vivant. Ramené en service de néonatologie, l’enfant âgé d’une dizaine de jours a finalement succombé après plusieurs heures passées en réanimation.
En conférence de presse, le Dr Kalidou Ly, porte-parole des médecins, a expliqué que l’enfant présentait dès la naissance des difficultés respiratoires : un ictère néonatal avec des complications cérébrales qui ont alors nécessité un placement en photothérapie. Le Dr Ly précise que c’est une aide infirmière qui a déclaré la mort du bébé sans en informer la sage-femme ni le médecin de garde occupé par un autre accouchement.
Vendredi dernier, le papa du bébé a décidé de porter plainte au commissariat central de Kaolack. Une enquête est alors ouverte et c’est le commissaire central de police qui s’est lui-même déplacé dans la structure hospitalière. Selon le communiqué du procureur de la République, l’enquête suit son cours.
Ce drame survient alors que l’affaire Astou Sokhna – du nom de cette jeune femme enceinte de neuf mois décédée en couches à l’hôpital de Louga – a marqué le pays ces dernières semaines. Pour les sages-femmes, inculpées pour non assistance à personne en danger, le procureur a requis la relaxe pour deux d’entre elles et un an de prison avec sursis et un mois ferme pour quatre autres. (rfi.fr)