Pour abréger la souffrance des maliens, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali demande aux autorités de la transition de parvenir à un consensus rapide avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

Pour sa énième conférence de presse le week-end dernier, à la Maison de la presse, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali a alerté les autorités de la transition sur les souffrances des populations, faute de l’embargo imposé à notre pays. Pour cette plateforme d’organisations non gouvernementales et de la société civile, le bras de fer entre le Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne doit pas rester à l’état actuel pour manque d’un consensus.

C’est pourquoi, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, dans son rôle de veille citoyenne, multiplie les rencontres avec les hommes des médias pour partager ses inquiétudes avec l’opinion nationale et internationale. Ainsi, pour une transition inclusive et apaisée, ladite plateforme demande aux autorités de la transition de parvenir à un consensus rapide avec la CEDEAO pour la levée des sanctions, afin d’abréger la souffrance des populations ; d’arrêter un chronogramme clair et précis pour définir la période des réformes et celle des élections de fin de transition ; de faire en sorte que la société civile, les partis politiques et les institutions de la transition développent et mettent en œuvre une stratégie d’éducation civique, afin d’informer et de sensibiliser les citoyennes et les citoyens sur les réformes à entreprendre et les étapes de la transition démocratique etc.

Aussi, pour des élections crédibles qui inspirent confiance à toutes les parties prenantes, l’Observatoire propose, entre autres : la création d’un organe indépendant et unique de gestion des élections (OGE) dans la Constitution ; la révision du délai entre les deux tours de l’élection présidentielle, afin que le contentieux électoral soit vidé à temps ; l’intégration des débats entre les candidats à l’élection présidentielle (premier et deuxième tours), pour permettre aux électeurs de mieux connaître les contenus des projets de société des candidats ; la création des circonscriptions électorales des nouvelles régions pour leur permettre de prendre part aux élections de fin de transition etc.

Pour rappel, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, dirigé par Dr Ibrahima Sangho est une plateforme de 36 Organisations Non Gouvernementales (ONG) et d’Associations de la Société civile ayant développé une expertise dans le domaine électoral et sur les questions liées à la gouvernance démocratique depuis 1996 au Mali. (abamako.com)