La situation était tendue jeudi 19 mai dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu. Les affrontements ont repris entre les combattants du M23 et les FARDC. Le bilan n’est pas encore connu. Ce nouvel affrontement entre les deux camps intervient trois semaines après la fin de la première étape de la négociation initiée à Nairobi, au Kenya, sous la conduite de la présidence kényane.
Selon le porte-parole de l’Armée dans la région, les unités des forces loyalistes étaient en patrouille dite « de combat » dans la zone de Kabasanza quand elles ont été attaquées, les hommes de Sultani Makenga, chef militaire du M23, se trouvant à Runyoni lors de l’attaque.
Le M23 dément et accuse les FARDC d’avoir en premier pilonné ses positions à Gasina, Rushari et Runyoni. Jusqu’en fin de journée jeudi, des tirs à l’arme lourde étaient entendus dans la zone. Ces combats interviennent au moment où Kinshasa tente de relancer les échanges directs avec les groupes armés dans le cadre du processus dit de Nairobi.
Émissaires
Des émissaires dont des représentants de la présidence congolaise et l’ambassadeur du Kenya en poste à Kinshasa ont été dépêchés en Ituri et dans les deux Kivu pour rencontrer les délégués des rebelles, milices et autres mouvements armés.
Mercredi 17 mai, ils étaient à Goma. L’aile du M23 dirigée par Sultani Makenga et Bertrand Bisimwa n’était pas associée à ces discussions. Ce qui laisse présager l’absence, dans ces conditions, de ce groupe à la deuxième étape de discussions directes avec les groupes armés prévue en juin dans la capitale kenyane. (rfi.fr)