Lundi, la puissante centrale syndicale tunisienne, l’union générale tunisienne du travail UGTT a refusé de participer au dialogue national proposé par le président Kais Saied.
Vendredi dernier, le chef d’état qui a pris les pleins pouvoirs en juillet 2021 a nommé un juriste proche de lui à la tête d’une commission chargée d’élaborer une Constitution pour « une nouvelle République » et ce via un « dialogue national ». Toutefois les partis politiques ont été exclus de cet échange.
Le décret présidentiel annonçait donc qu’après des consultations avec plusieurs syndicats dont l’UGTT ainsi que l’organisation patronale, des ONG ou encore la ligue tunisienne des droits de l’homme, la commission présentera un projet de constitution au président.
Hors lundi, l’union générale tunisienne du travail a annoncé à l‘issue d’une réunion de son instance dirigeante qu’elle boycotterait le dialogue proposé car il ne répond pas « aux attentes des forces nationales pour mettre en place un processus patriotique permettant de sortir de la crise ».
Acteur influent sur la scène politique en Tunisie, l’UGTT fait partie du Quartette des lauréats en 2015 du Prix Nobel de la Paix pour sa contribution à la transition démocratique en Tunisie. (euronews)