Le renforcement des mesures de contrôle à l’effet de faire respecter les prix du ciment fixés par le gouvernement de la Rupture est déjà acté. C’est une décision prise en Conseil des ministres du mercredi 1er juin dernier. Une mesure à coup sûr pour en finir avec les spéculations deloyales dans la commercialisation du ciment au Bénin.

« Des contrôles seront renforcés et tout contrevenant se verra appliquer les textes en vigueur puis, le cas échéant, suspendu du circuit de distribution du ciment ». C’est la substance de la décision prise en Conseil des ministres au profit des prix du ciment fixés par le gouvernement. Le Conseil a instruit le ministre de l’Industrie et du Commerce, en collaboration avec le ministre de l’Economie et des Finances, pour prendre un autre arrêté concernant le prix du ciment. Cette décision fait suite au compte rendu issu de la tournée gouvernementale d’information et de sensibilisation des populations sur la conjoncture économique, organisée du 12 au 24 mai 2022, au cours de laquelle environ 1.100 doléances et préoccupations formulées par les populations ont été recueillies sur toute l’étendue du territoire national. Le relevé du Conseil n’a pas manqué de préciser que certaines des doléances et préoccupations formulées sont directement liées à la cherté de la vie pendant que d’autres sont d’ordre structurel ou spécifique. Il n’est pas superflu de dire que le gouvernement n’est pas resté indifférent à ces doléances et préoccupations des populations. Dans la même veine, il n’est plus un secret que récemment, le gouvernement, dans sa vision de soulager les populations victimes de la cherté de la vie, a subventionné des produits de grande consommation. A cet effet, des prix des produits de première nécessité ont été régularisés. C’est le cas par exemple du ciment où le gouvernement a fixé, selon la région, les prix du ciment dans chaque ville du pays. Force est de constater que le respect des prix régularisés peine à être une réalité sur le terrain. Du moins, certains, après les dépenses supplémentaires sont obligés de revendre le ciment à un prix un peu plus élevé qu’à celui fixé par le gouvernement. C’est dire aussi que les contrôles renforcés mettront fin à la concurrence déloyale dont font montre certains distributeurs du ciment. Il serait souhaitable que l’application effective de l’arrêté concernant le prix du ciment soit respectée. Le gouvernement, en renvoyant le prix, pourrait veiller à ce que le dernier consommateur puisse s’approvisionner au dépôt auprès des revendeurs à un prix abordable. Cela mettrait vraiment en marche le “hautement social” sous lequel le second quinquennat est placé. (acotonou.com)