Au Burkina Faso, après deux ans de suspension, les musulmans pourront effectuer le pèlerinage à la Mecque. Suite à la crise sanitaire et aux nouvelles conditions de participation édictées par l’Arabie Saoudite, des milliers de musulmans burkinabè ne pourront malheureusement pas accomplir ce cinquième pilier de l’Islam, le nombre de places ayant été réduit.

De 8 143 places habituellement, le pays ne dispose cette année que de 3 686 places et le coût du voyage a connu une hausse. Il est de 3 047 000 francs CFA. Les personnes inscrites depuis 2020 et 2021 seront prioritaires pour éviter qu’elles ne soient frappées par la limitation d’âge qui est de 65 ans. Selon Issa Dianda, représentant des

agences de voyage: « Si on ne nous ajoute pas de quotas, ça va être visiblement très difficile que tout le monde puisse partir. »

« L’institution du paiement des visas hajj à hauteur de 300 riyals soit 54 000 francs CFA par pèlerin, l’institution d’une assurance de 109,25 riyals soit 19 665 francs CFA par pèlerin, enfin l’augmentation des prestations des services de base. Ces diverses évolutions intervenues au niveau de l’Arabie Saoudite vont entrainer, conséquemment, une hausse de coût du hajj », détaille Issaka Sourwema, ministre des Affaires religieuses et coutumières.

Afin d’atténuer les charges, le gouvernement de la transition a accordé une subvention de 800 000 000 francs CFA au comité d’organisation. Cette somme servira à la prise en charge des pèlerins, selon Mamadou Sawadogo, secrétaire permanent du suivi des pèlerinages religieux: « Les différents acteurs ont opté pour appliquer cette subvention aux prestations saoudiennes, c’est-à-dire l’alimentation, les déplacements et tout. »

Le comité d’organisation assure que les premiers vols pour l’Arabie Saoudite sont prévus pour le 21 juin prochain. (rfi.fr)