Les Etats-Unis ont appelé jeudi le gouvernement malien de transition à prendre des mesures en vue de la tenue d’élections, ajoutant à la pression sur les autorités de Kigali.
La junte qui a pris le pouvoir en août 2020 n’a pas tenu sa promesse d’organiser des élections en février, ce qui a entraîné des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
La durée de la transition démocratique a également détérioré les relations avec les partenaires du Mali, au premier rang desquels les Etats-Unis et la France.
« Nous exhortons le gouvernement malien de transition à prendre des mesures durables et tangibles en vue de la tenue d’élections, notamment des critères détaillés et l’adoption rapide de la loi électorale », a déclaré jeudi un porte-parole du département d’État américain.
Le gouvernement intérimaire du Mali a déclaré lundi qu’il faudrait 24 mois, à compter de mars dernier, pour mener à bien la transition démocratique.
Les putschistes maliens et les chefs d’Etat de la région sont en désaccord sur une proposition de calendrier électoral de cinq ans, qui a ensuite été ramené à deux ans, un délai que la Cédéao avait précédemment rejeté comme étant trop long.
La Cédéao a déclaré mardi qu’elle regrettait la décision du gouvernement intérimaire du Mali de prolonger de 24 mois la transition démocratique dans le pays, alors que les négociations entre les deux parties étaient en cours. (abamako.com)