Au Burkina Faso, trois jours de deuil national ont été décrété en soutien aux victimes de l’attaque de Seytenga dans l’est du pays. Samedi après-midi, les habitants ont subi un assaut meurtrier d’hommes armés. Il y aurait 79 victimes selon le dernier bilan des autorités.

À une cinquantaine de kilomètres de là, la ville de Dori continue de voir affluer les rescapés. Les rescapés arrivent à pied, à vélo, en charrette ou en tricycle. Sur place, certains peuvent compter sur l’appui de leurs proches. Mais les moyens de subsistance des habitants de Dori sont déjà limités. L’arrivée des rescapés ne fait qu’amplifier ce phénomène.

Une ville privée d’eau

Les rescapés qui n’ont pas de famille à Dori sont orientés vers trois sites mis en place par l’action sociale de la ville. Les habitants de Dori tentent de les aider spontanément. Mais ils se heurtent à une autre difficulté : la ville est privée d’eau potable depuis trois jours.

Abdou Dicko, responsable de l’ONG Mouvement burkinabè pour les droits de l’homme et des peuples, décrit la situation : « Il n’y a pas d’eau dans la ville parce que les installations ont été sabotées il y a quelques jours. Donc avec le nombre de déplacés, ça crée de grands soucis. Les gens sont en charrette ou à moto dans Dori pour aller se ravitailler en dehors de la ville. »

Ce responsable craint l’apparition de maladies hydriques dans les jours à venir. La société civile de Dori demande que les sites stratégiques fournissant de l’eau et de l’électricité soient sécurisés par les autorités. … suite de l’article sur RFI