Le coup du starter a été donné vendredi. Le parti au pouvoir veut conserver sa majorité alors que l’opposition navigue entre boycott et participation.

Le top départ de la campagne pour les élections locales et législatives de juillet prochain au Congo a été donné vendredi. Plus de 2 000 candidats briguent les 151 sièges de la chambres l’Assemblée Nationale de ce pays d’Afrique centrale.

Tous les carrefours de la ville capitale ou presque sont noirs d’affiches. Visiblement, les différents candidats n’ont pas lésiné sur les moyens, notamment ceux du Parti congolais du travail; la formation du président Denis Sassou Nguesso qui tient à conserver sa majorité à l’Assemblée nationale.

‘  Lorsqu’on est majoritaire et qu’on a encore des ambitions, il faut les afficher d’une part, et d’autre part les voir en grand. Nous avons aujourd’hui 101 députés à l’Assemblée nationale, donc si nous affichons l’ambition d’améliorer ce chiffre, ce n’est que normal », explique Parfait Iloki, son porte-parole.

L’opposition entre boycott et participation

L’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas sera de la partie.

 » Notre liste est consistante : nous avons présenté 32 candidats aux législatives et 39 listes des conseillers départementaux et municipaux parce que nous pensons que la politique de la chaise vide ne paie pas  », déclare Diop Mahouckouss, responsable adjoint de la communication de cette formation politique.

Autre formation de l’opposition en lice, l’Union Panafricaine pour la démocratie Sociale. Le parti de l’ancien président Pascal Lissouba a intronisé un peu plus de 40 candidats sur l’ensemble du territoire. Elle était la première formation de l’opposition à l’Assemblée nationale. 

Pour ce parti dit  » des trois palmiers », en référence à son logo, les législatives à venir ont un enjeu majeur : conserver son statut de numéro 1 de l’opposition à la chambre basse du parlement et permettre à son leader, Pascal Tsaty Mabiala, de garder son titre officiel de chef de l’opposition congolaise. 

En revanche, la Fédération de l’opposition congolaise appelle au boycott.  » Ces élections amènent les Congolais à se poser une question : où va le Congo, que veut-on du Congo ? Le Congo va mal, très mal. Nous disons simplement aux Congolais que la Fédération de l’opposition congolaise a choisi de boycotter ces élections  », affirme son président Clément Miérassa.

Alors que l’ancienne présidente de cette plateforme, Claudine Munari Mabondzo, ancienne directrice de cabinet de l’ex-président Pascal Lissouba, ex-ministre de Denis Sassou Nguesso etcandidate malheureuse à la présidentielle de 2016 est en lice dans la circonscription unique de Mouyondzi au sud. 

Des candidats indépendants, dont des jeunes, tenteront de jouer leur partition. 

La Constitution congolaise de 2015 a renforcé les pouvoirs de l’Assemblée nationale . Elle peut désormais, par le vote d’une motion de censure, renverser le gouvernement selon . Alors que l’article 138 de la même constitution confère au président congolais le droit de dissoudre cette chambre basse. (euronews)