« l’Ordre fait fermement valoir que les Avocats n’ont jamais entendu s’opposer au déroulement au processus de l’évaluation mutuelle du dispositif de la Côte d’Ivoire pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Comme évoqué dans un journal en ligne…» a déclaré Me Mentenon Claude, bâtonnier de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire. Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce mardi 28 juin 2022 au siège de leur institution à Abidjan-Les deux Plateaux.
Des faits, une équipe d’évaluation du Fonds monétaire international (FMI) était en Cote d’Ivoire pour évaluer le dispositif de Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), conformément aux recommandations du Groupe d’actions financières (GAFI). Ainsi, plusieurs hauts responsables de structures gouvernementales et non gouvernementales ont été entendus . Il s’agit notamment des patrons du Trésor ivoirien , des banques, des ONG, de la Chambre des Notaires, des patrons de la Police, de la Direction de l’Information et des traces technologiques (DITT) de Côte d’Ivoire qui se sont soumis au cycle de l’évaluation mutuelle de son dispositif de LBC/FT. C’est autour de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire qu’il y a un Couac.
Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire a indiqué que c’est le choix du réceptif hôtelier, Mövenpick Hôtel situé à Abidjan-Plateau qui n’était pas du goût de l’ordre des avocats d’autant plus » qu’il ne ressort d’aucun document du processus, la mention de ce que la mission des experts du Fonds Monétaire International devrait se confiner dans un hôtel de la place pour recevoir toutes les parties prenantes. » a mentionné Me Mentenon Claude.
En outre, fort de ces observations et des principes fondamentaux gouvernant l’exercice de leur profession, Monsieur le Bâtonnier a, selon ses termes par une correspondance en date du 21 Juin 2022 adressée à Monsieur le Président de la CENTIF, confirmé l’intérêt des Avocats à l’évaluation du dispositif national de la LBC/FT en rappelant la participation de l’Ordre des Avocats aux différentes étapes du processus, non sans indiquer que plusieurs points importants relevant de leur législation spécifique sur le secret professionnel, le maniement des fonds clients par la Caisse Autonome de Règlement Pécuniaire (CARPA), ne manquerait pas d’interroger sur l’aménagement du dispositif actuel.
À en croire Me Mentenon Claude, en tout état de cause, par souci de bonne cohérence et fidèle à sa démarche, l’Ordre des Avocats a expressément indiqué sa disposition à participer au processus d’évaluation en rejetant les allégations précédemment tirées des raisons de sécurité conformément aux règles de voyage des fonctionnaires du FMI, de mobilité, de gestion de temps, de situation géographique en conformité avec les standards du FMI, en faisant remarquer que dès lors qu’en dépit des raisons occultes de sécurité, cette délégation avait tout de même effectué le déplacement en Côte d’Ivoire plutôt que de s’en abstenir, elle ne pouvait valablement rechigner à se déplacer à l’intérieur de la ville d’Abidjan, pour l’évaluation de l’Ordre des Avocats et les Avocats pourtant annoncées « in situ ».
En définitive, les échanges qui se sont poursuivis entre l’Ordre des Avocats et la CENTIF, élargies à certaines âmes de bonne volonté du secteur judiciaire que proches de la Primature, ont abouti à la tenue le 24 juin 2022 par vidéoconférence d’une évaluation entre les membres de la mission du FMI installés à l’hôtel Movenpick et le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats assisté de deux (02) Avocats titulaires de cabinets pour leur part, demeurant au siège social du Barreau sis aux II Plateaux et non au Movenpick, comme évoqué dans la correspondance de la CENTIF du 30 mai 2022. (abidjan.net)