A quelques jours du scrutin, certains voient ces élections comme un avant-goût de la Présidentielle de 2024, pour laquelle l’opposition espère imposer une cohabitation au président Macky Sall et le décourager de se représenter.
Les Sénégalais s’apprêtent à désigner leurs nouveaux députés dimanche. À quelques jours du scrutin, certains d’entre eux voient ces élections comme un avant-goût de la présidentielle de 2024, pour laquelle l’opposition espère imposer une cohabitation au président Macky Sall et le décourager de se représenter.
En tant que citoyen sénégalais, ce que nous attendons, c’est une Assemblée de rupture, une Assemblée nationale qui joue pleinement son rôle de contrôle du gouvernement », affirme Cheick Talibouya Ndiaye.
« Le Sénégalais est obligé de faire face et de donner son point de vue à l’histoire. L’histoire, c’est quoi ? C’est aujourd’hui de prôner le changement, le changement par rapport à l’Assemblée nationale. Il nous faut aujourd’hui une cohabitation et cette cohabitation permettra à l’exécutif de travailler en symbiose avec l’opposition pour que le Sénégal puisse avancer », continue Souleymane Traoré.
Tout comme Ousmane Sonko, plusieurs figures de l’opposition ont du renoncer à se présenter aux élections pour invalidation de leur liste. Ils accusent le président d’avoir tenté d’écarter ses adversaires.
« On voit que le président Macky Sall cherche à écarter tous ses potentiels opposants donc, on craint que s’il a la majorité à l’Assemblée nationale, il tentera de faire un troisième mandat. Les Sénégalais ne sont pas dupes, ils le savent« , avance Mamy Diallo.
« Il faut que cette nouvelle Assemblée fasse des réformes constitutionnelles », ajoute Sibérou Diakahaté. « Il y a des débats que les députés doivent définitivement trancher. La question sur la limitation des mandats au Sénégal doit être élucidée, la question de la violence qui sévit au sein du milieu politique doit aussi être traitée et également, il faut que les députés assurent l’indépendance de la population pour qu’elle puisse avoir l’autorisation de faire des manifestations sans aucune entrave. »
La campagne électorale s’achèvera vendredi soir, après 21 jours de rassemblements et meetings. Dimanche, 7 millions d’électeurs sont attendus dans les bureaux de vote. (euronews)