La tentative de rébellion du fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine contre le pouvoir en Russie, a mis en lumière une lutte de pouvoir en Russie et laisse l’état fragilisé. Quel sera l’avenir du groupe sur le continent ?
Après la tentative de rébellion du fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine contre le pouvoir en Russie, la question de l’avenir des mercenaires russes déployés dans plusieurs pays d’Afrique se pose.
Même si la fronde a été avortée et que la Russie a finalement abandonné les poursuites contre Wagner et leur chef, cet épisode met toutefois en lumière une lutte de pouvoir en Russie et laisse l’état fragilisé. Une situation qui peut rendre perplexe les états africains qui ont fait confiance au groupe paramilitaire russe.
Le fondateur de Wagner n’a pas hésité a mentionné le continent lors de l’une de ses prises de parole samedi 24 juin. Après son intervention en Syrie à partir de 2015, le groupe a concentré une partie de son activité sur le continent africain, avec des percées au Soudan, en République centrafricaine et en Libye dès 2017/2018. Ainsi qu’au Mali et au Mozambique.
Le groupe agit sur le plan de la sécurité, l’exploitation et l’exfiltration des ressources naturelles et les manœuvres informationnelles en Afrique.
Toutefois, selon les dires de Prigojine, l’Afrique aurait potentiellement été au cœur des tensions entre Wagner et son commandement russe. Le groupe réclamait plus d’argent et de matériel au ministère de la défense russe pour pouvoir aider sur place, ce que le ministère aurait refusé de donner.
L’influence russe en Afrique ne devrait cependant pas être affectée par cette rébellion avortée, les gains politiques, économiques et diplomatiques obtenus ces dernières années par cette présence sur le continent africain, étants top importants pour Moscou.
**La question est de savoir si Prigojine sera maintenu à la tête de Wagner, si le groupe sous le giron du ministère de la défense russe, ou si d’autres groupes militaires russes privés prendront le relais des activités sur le continent africain.