Décidément l’affaire M’Barki, le journaliste franco-marocain de BFM TV est en train de faire des suites sur le paysage audiovisuel français. En effet, la presse française évoque une vague de licenciements dans le rang des journalistes marocains employés de la chaîne gouvernementale France24, ainsi qu’au sein de radio Monte-Carlo Doualya. Selon ces sources médiatiques, cinq noms seraient dans le viseur des deux entreprises médiatiques françaises, dont deux ont déjà été convoqués par la direction pour être entendus et remerciés. Aucun nom n’a été révélé. On reproche à ces journalistes leur incompétence et leur volonté à dérouter la vérité dans certains sujets, notamment liés à l’Algérie et à la Palestine.

La direction de FMM justifie, officieusement, ces décisions par des motivations économiques. Mais en réalité, c’est une véritable razzia des journalistes proches du Makhzen puisque les seuls concernés, jusqu’à maintenant, sont des journalistes marocains, occupants des postes clés dans le groupe. Le groupe médiatique français a démenti que cette purge concernerait ou viserait uniquement les employés marocains.

En effet, la direction devrait se séparer d’employés dits «fantômes» et soulager une masse salariale conséquente après une vague de recrutement massif par le passé, indiquent nos sources ayant requis l’anonymat. Pour les médias marocains, la chaîne France 24, connue pour être la télévision des affaires étrangères françaises et qui s’emploie à orienter ses sujets et son traitement médiatique des informations relatives au Maroc, pourrait vouloir se débarrasser de noms de journalistes marocains ou d’origine marocaine dans le sillage de la crise diplomatique entre le Maroc et la France.

Dans le cas où les informations de licenciement général se confirment comme les deux sources l’affirment, il sera intéressant d’observer le quota des Marocains possiblement licenciés sur l’ensemble des employés de nationalité marocaine ou de nationalités étrangères, au sein des entreprises de presse concernées afin de pouvoir confirmer ou démentir qu’il s’agisse d’une «purge» anti-marocaine.

Le Maroc et la France vivent un épisode de crise diplomatique inédit qui a jeté un coup de froid sur les relations bilatérales entre les deux pays, et qui sont devenues tout le contraire à cause d’une politique extérieure française en désaccord avec le Maroc. Il faut dire que la communauté des journalistes marocains dans France 24 est très minoritaire par rapport au quota des journalistes tunisiens, algériens et surtout libanais, considéré comme le contingent le plus important dans le groupe France médias monde.

Des journalistes marocains licenciés de France 24 pour incompétence (msn.com)