Après deux jours de confusion sur fond de troubles à l’ordre public, la situation est devenue on ne peut plus claire au Niger. En effet, c’est Abdourahamane Tiani, le désormais ex-patron de la garde présidentielle, qui se présente comme étant le nouvel homme fort de Niamey. Il justifie son coup de force par la dégradation continue de la situation sécuritaire et les problèmes de gouvernance. Toutefois, même s’il traite son ancien mentor de tous les noms d’oiseaux, il reconnaît que sous les auspices de ce dernier, le pays a bénéficié « d’un soutien appréciable et apprécié de partenaires extérieurs » dont la France, les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) qui, illico presto, ont suspendu leur collaboration avec le Niger.
De son côté, l’Union africaine (UA) s’est voulu ferme en lançant un ultimatum de 15 jours aux putschistes pour rétablir « l’autorité constitutionnelle ». Alors que la pression s’accentue, des Organisations de la société civile (OSC), réunies au sein de la plateforme M62, ont manifesté hier, dimanche 30 juillet, pour non seulement soutenir la junte, mais aussi mettre en garde la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la France contre toute intervention militaire au Niger et du même coup, exiger le départ des forces françaises…