A 31 ans, la Nigériane Rena Wakama est devenue la première femme entraîneure à remporter le championnat africain féminin de basket. Son talent évident et son charme ont captivé le cœurs et sublimé l’Afrobasket 2023 à Kigali.

Le Nigeria, ne dispose pas seulement d’une équipe troublante qui déroute ses adversaires et qui impressionne les observateurs en raflant les quatre dernières éditions de l’Afrobasket féminin. Le Nigéria est surtout une équipe qui se distingue nettement au niveau de son banc dirigé par Rena Wakama, seule femme coach de cet Afrobasket féminin à Kigali.

Sur le parquet de Kigali Arena, ce ne sont pas seulement les joueuses qui ont crevé l’écran. Rena Wakama, une jeune femme, débordante d’énergie, avec de longues tresses aux allures de dreadlocks, s’est fait remarquée aux abords du parquet.

Impossible de rater le spectacle lorsque coach Wakama s’agite avec hargne pour donner des consignes et remobiliser « ses filles » dont certaines sont plus âgées qu’elle. Wakama est n’en pas douter l’incarnation d’un leadership féminin dans la grande messe du basketball féminin africain.

Vêtue, la plupart du temps, d’habits aux couleurs vives et éclatantes, une chevelure longue et abondante, un regard pénétrant, la Nigériane illumine et force le regard et impose l’admiration. Difficile de rater cette femme à la petite taille, mais au charme saisissant.

Bien imprégnée dans son monde et son élément, sa passion débordante et sa détermination ont fini de parfaire le style d’une équipe Nigériane rodée et déjà au top. Sous son management, l’alchimie a plus que pris entre elle et les joueuses qui lui vouent un respect total.

A ta tête de l’équipe du Nigeria depuis le 30 juin 2023, la technicienne nigériane est née à Rivers State au Nigéria. Elle a obtenu son baccalauréat en loisirs thérapeutiques en 2014 et un MBA à Manhattan en 2019 au Western Carolina University, aux Etats-Unis d’Amérique.

Internationale du Nigeria (d’août à décembre 2015), son talent exceptionnel et son dévouement ont mené l’équipe à un quatrième titre d’affilée (2017,2019, 2021 et 2023).

Un héritage et une responsabilité qui ne semblent pas être un fardeau, tant l’ancienne entraîneure adjointe à l’Université Stony Brook aux Etats-Unis d’Amérique a les épaules solides.

Pourtant au soir du sacre contre le Sénégal (84-74), Rena Wakama a fondu en larmes sur le parquet du Kigali Arena. Un trop-plein d’émotions qu’elle se devait d’évacuer.

« J’ai connu une année difficile et j’avais demandé à Dieu d’apporter du soleil dans ma vie. Cette coupe est ce soleil que je voulais », a-t-elle dit dans un regard qui en dit long sur un sentiment presque visible de devoir accompli.

« Mon intégration dans l’équipe a été très simple. Elles ont vu ce que j’étais capable de leur apporter. Elles m’ont acceptée. Le problème, il faut le voir en terme de ce que nous pouvons apporter à l’équipe, mais pas en terme d’homme ou de femme », a dit, la seule femme coach de cette édition d’Afrobasket à Kigali.

« Je crois en elles. J’ai confiance en elles et nous travaillons en équipe et je suis venue avec ce que je sais pour leur enseigner et cela a marché », a-t-elle répondu avec un sourire éblouissant.

Wakama reste une source de motivation pour ses joueuses. « Elle nous apporte quelque chose de nouveau. C’est une forme différente, mais on se fait confiance. Tout le monde est positif et essaie d’aller de l’avant », a dit la joueuse Pallas Kunaiyi-Akpanah, double championne d’Afrique.

« ll faut y croire. Il ne faut pas hésiter. Tout est possible. Il faut juste être déterminé et tout devient possible. Ce n’est pas parce que nous sommes une femme que nous ne pouvons pas y aller », a soutenu Rena Wakama dont les idées et la passion ont aidé le Nigéria à rester sur le sommet du basketball féminin.

RWANDA-AFRIQUE-BASKET-GENRE / Rena Wakama ou la consécration d’un leadership féminin au service de la nation (msn.com)