Des mesures scélérates dignes d’un Etat policier ou d’une dictature militaire, ont été prises par les autorités gabonaises à la veille des élections générales organisées, le 26 août dernier, pour, disent-elles, « parer à la propagation d’appels à la violence» susceptibles d’embraser le pays pendant et après le scrutin. Il s’agit précisément de la suspension de l’accès à l’Internet, de l’instauration d’un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire et de la fermeture des frontières terrestres et maritimes jusqu’à la fin des votes. Loin d’apaiser la situation, c’est comme si le gouvernement gabonais voulait éteindre le feu qui couve depuis le début de la campagne électorale, avec des jerricanes d’essence, puisque la tension est montée de plusieurs crans le jour des votes, en raison de la suspicion de fraudes, des pépins techniques et de l’organisation chaotique du scrutin dans la capitale Libreville et à l’intérieur du pays…