Ces partis se disent préoccupés par la dégradation de la situation sécuritaire dans le nord du Mali et le conflit entre les forces armées maliennes et les groupes armés signataires des accords d’Alger de 2015. Ce regroupement entend se donner comme mission la réconciliation entre les différentes forces politiques et sociales du pays.
Les terroristes, l’ennemi commun
Les 25 partis politiques signataires de l’appel dit « des partis politiques pour la paix et la stabilité du Mali » condamnent les meurtres et autres actes criminels visant des civils dans le nord et le centre du Mali. Pour Amadou Koita, ancien ministre et porte-parole du gouvernement du régime d’Ibrahim Boubacar Keita, et président du parti PS Yeleen Koura, il n’y a pas d’autres alternatives à la paix. Il appelle au dialogue et lance un appel à la CMA.
» Nous avons demandé au CSP et surtout à la CMA, mouvement signataire de l’accord d’Alger, d’arrêter la guerre et de revenir à l’accord et que l’on se retrouve autour de la table. Parce qu’aujourd’hui le seul combat que nous devons mener, les seuls ennemis que nous devons combattre ensemble, ce sont les forces du mal que sont les terroristes. Ils n’ont pas intérêt à prendre des armes contre leur propre pays. C’est un mouvement qui a participé depuis le début de la transition à toutes les institutions, le gouvernement et le CNT entre autres… » explique-t-il à la DW.
« Parler d’une même voix »
Les partis signataires de cet appel à la paix dénoncent par ailleurs le blocus imposé par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans aux régions du nord et du centre du pays. Selon Alkamiss Cissé, secrétaire général de la jeunesse URD de l’ancien chef de file de l’opposition malienne Soumaila Cissé, les acteurs politiques du regroupement politique à l’origine de cet appel feront des propositions aux autorités de transition.
» Nous avons pensé que c’était extrêmement important d’être dans la dynamique de la réconciliation nationale. Je crois que nous devons tous parler d’une même voix pour que nous puissions stabiliser » précise-t-il à la DW avant de poursuivre en expliquant que « le nord du pays souffre aujourd’hui, il y a des blocus partout. Je crois que les enfants du pays doivent se retrouver pour qu’il y ait une solution ultime pour la réconciliation dans notre pays. En ce qui concerne les autres étapes, les partis signataires vont continuer à travailler, à réfléchir à un mémorandum pour proposer des pistes de solutions au gouvernement de transition pour une sortie de crise. »
Les partis signataires appellent donc à une solution négociée et équitable et conforme, « aux intérêts du Mali et des Maliens. »