Le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi interpelle des personnes qui s’érigent en prophètes pour prédire le renversement du régime au Cameroun.

La multiplication des coups d’Etat en Afrique ces dernières années suscite de nombreuses réactions et interventions au sein de l’opinion publique camerounaise et internationale. Dans les médias, des personnes « se livrent à des analyses ou commentaires inspirés par des coups de force (…) ».

Ces mêmes personnes croient pouvoir « prophétiser la déstabilisation d’autres pays, par effet de contagion, y compris le Cameroun », fait remarquer le Porte-parole du gouvernement. René Emmanuel Sadi considère que ces sorties sont des « analyses spécieuses », des « spéculations fantaisistes et des conjectures ». Toutes choses qui « donnent lieu à des extrapolations hâtives ».

D’où l’invitation adressée à ces personnes « de se garder d’établir des parallèles insensés et saugrenus, et de faire des prédictions ubuesques sur le devenir du Cameroun ». Ces parallèles pourraient s’apparenter à des appels à la déstabilisation de l’Etat et, de ce fait, justifier leur interpellation et leur traduction devant la justice, conformément à nos lois et règlements ».

Ainsi prévient le membre du gouvernement, institution qui dit condamner sans réserve toute prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles. La sortie du gouvernement camerounais arrive près d’un mois après le renversement du président gabonais Ali Bongo et de son régime. La prise du pouvoir par le général Brice Oligui Nguema et ses hommes a mis fin à une cinquantaine d’années des Bongo à la tête du Gabon.

Ce coup d’Etat sans crépitement des armes ni effusion de sang à quelques centaines de kilomètres du Cameroun a davantage alimenté des analyses condamnées par le gouvernement camerounais.

Cameroun : le gouvernement condamne les prédictions de coup d’Etat (msn.com)