Le Parlement de transition ne fait pas l’unanimité au Gabon© AFP/Getty Images

Depuis les annonces des nominations des deux chambres du Parlement gabonais, le week-end dernier, l’opinion s’enflamme.

Le principal déficit démocratique tient au fait que le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est arrogé le pouvoir de nommer les membres du Parlement.

L’analyste politique Bruno Ondo Mintsa estime que ces nominations confirment la concentration des pouvoirs entre les mains du général putschiste.

Selon lui « c’est clair que dans l’idéal, un parlementaire devrait être élu parce que s’ils sont nommés, on ne sait pas dans quelles conditions ils sont révocables ou pas ». Il explique ainsi que la charte ne dit rien « c’est un silence sur la question et effectivement ça porte à croire que ça fait une trop forte concentration de pouvoir entre les mains du président de transition”.

Des critiques

Le problème semblerait être plus que certains anciens responsables politiques participent à cette transition.

Geriska,26 ans, à la recherche d’un emploi, dit ainsi non aux membres de l’ancienne majorité.

« Que le président actuel les nomme, ça ne me dérange pas, nous sommes dans un système particulier, nous sommes sortis de l’ordre constitutionnel, de l’ordre républicain, donc il y a certaines dérogations qui peuvent arriver » explique la jeune fille. Pour elle le problème c’est que même si le président nomme des gens qui auraient dû être élus par la population certains Gabonais sont « déçus parce que les personnes qui étaient déjà en fonction sous l’ancien régime ont été reconduites.”

Un avis que partage Jean-Jacques, fonctionnaire bientôt à la retraite.

« Comme c’est la période de transition, moi je pense que c’est une bonne chose, sauf que, l’ancien régime ne doit pas figurer dans ce gouvernement, enfin pas dans le Parlement” estime-t-il.

Malgré les nombreuses critiques concernant ces nominations, le gouvernement de transition ne s’est pas encore prononcé sur la question.

Le Parlement de transition ne fait pas l’unanimité au Gabon (msn.com)