C’est une course contre la montre pour le leader du Pastef.
Ousmane Sonko doit recueillir ses parrainages et déposer sa candidature pour le scrutin présidentiel de février au Sénégal, pour lequel il est perçu comme l’un des favoris, d’ici le 26 décembre prochain.
Cela veut dire qu’il ne lui reste que « très peu de temps« , selon l’écrivain et observateur de la vie politique sénégalaise, Boubacar Boris Diop. Celui-ci se dit surpris par le comportement des autorités, déterminées, selon lui, à exclure le principal opposant de se présenter à la présidentielle.
C’est d’autant moins acceptable que quand même, ce n’est pas un candidat lamda qui n’a aucune chance d’être élu. Au contraire, il a une grande partie de l’opinion avec lui. Et donc, on n’écarte pas un concurrent sérieux », assure-t-il au micro de la DW.
Des entraves administratives
En dépit de la décision de justice pour la réintégration sur les listes électorales d’Ousmane Sonko, la Direction générale des élections et la Direction de l’automatisation du fichier, deux organes sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, ont empêché les mandataires du Pastef d’obtenir les formulaires de recueil de parrainages.
Face à cette situation, le leader du Pastef et ses partisans ont saisi le Conseil constitutionnel et la Commission électorale nationale autonome pour dénoncer, disent-ils, une entrave à la décision judiciaire.
Un possible exclusion du principal opposant au président sortant Macky Sall maintient le Sénégal sous tension, regrette l’écrivain Boubacar Boris Diop.
« Nous sommes un peu tétanisés. Il y a une sorte de sidération. On ne pensait pas que le Sénégal pourrait se trouver dans une telle situation. En même temps, on ne sait pas quoi faire, alors les gens se battent comme ils peuvent… », estime-t-il.
Boubacar Boris Diop et de nombreux analystes sénégalais estiment cependant que le Conseil constitutionnel pourrait trancher en faveur d’Ousmane Sonko en validant sa candidature, avec ou sans la présentation des parrainages.
Élection au Sénégal : le temps presse pour Ousmane Sonko (msn.com)