On se doutait bien. Le chaos électoral auquel l’on a assisté les 20 et 21 décembre derniers en République démocratique du Congo (RDC), ne pouvait que donner lieu à la contestation. En effet, alors même que la compilation se poursuit et que tombent à doses homéopathiques les résultats partiels, des candidats de l’opposition, menés par Martin Fayulu et Dénis Mukwegé, appellent à manifester le 27 décembre prochain pour dénoncer « les irrégularités constatées lors des opérations de vote du 20 décembre et l’extension des opérations de vote au-delà de la date » normale.
Pour eux, il s’agit d’un « simulacre d’élections organisées en violation du droit fondamental du peuple congolais d’être dirigé par un président de la République et des députés et sénateurs irrégulièrement élus ». De son côté, l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, tout en se disant optimiste quant au verdict qui sortira des urnes, soutient l’appel à manifester lancé par les autres candidats de l’opposition, même si, pour l’instant, il s’est gardé d’appeler ouvertement ses ouailles à descendre dans la rue. Le décor est donc planté…