L’usine de droit burkinabè, Golden Hand, qui vient d’entrer officiellement en service ce mardi à Ouagadougou, va récupérer les métaux précieux contenus dans les tonnes de résidus miniers produits par les compagnies d’extraction. Pour le ministre burkinabè en charge des Mines, Yacouba Zabré Gouba, le Burkina Faso «a clairement décidé de s’affirmer et d’assumer pleinement sa souveraineté»
Il a estimé que le traitement hors de nos frontières, de l’importante quantité de résidus issus des nombreuses mines industrielles du pays, n’est pas de nature à garantir les intérêts du Burkina. « Ces résidus sont alors exportés et traités hors de notre pays, ce qui n’est pas sans risque quant à la préservation des intérêts de l’Etat », a dit le ministre, en citant en exemple le dossier de soupçons de fraude connu sous le nom de «dossier charbon fin».
Par ailleurs, les quantités d’or officiellement déclarées par les 13 mines en production sont 7 fois inférieures à la production artisanale. En 2022, elle est estimée à 57,674 tonnes contre une production artisanale de 457 Kg. Pour le ministre, en dépit de l’essor de l’industrie minière au Burkina, des maillons manquants dans la chaine des valeurs n’ont pas permis au pays de profiter équitablement de ses ressources.
«Il est donc apparu, d’une nécessité impérieuse, de trouver des voies et moyens endogènes pour entièrement récupérer, dans la mesure du possible, les métaux contenus dans les résidus miniers», a-t-il dit. Très regardant dans l’encadrement du secteur des ressources minières, le gouvernement de la Transition a créé la Société nationale d’achat des substances précieuses (SONAPS) et lancé la construction d’une usine de raffinerie tout en encourageant les jeunes à s’investir dans ce secteur.
Les capitaux de Golden hand sont entièrement dans les mains de Burkinabè, soit à 40% par l’Etat et 60% par les acteurs du secteur privé national, selon le ministre Gouba.
Agence d’Information du Burkina Faso