Les 8e de finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ont débuté depuis le 27 janvier dernier. Après les oppositions Angola contre la Namibie, le Nigeria contre le Cameroun, la Guinée Equatoriale contre la Guinée Conakry, Egypte/ RDC, voici venu le combat des « rois ». Le roi de la forêt (Eléphants) contre celui de la savane (Lions de la Teranga) au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.

Pour le match de ce 29 janvier 2024, l’on se pose la question suivante : jusqu’où peut aller « un éléphant blessé » dans sa propre forêt ? En effet, la Côte d’Ivoire est blessée parce qu’elle avait été laminée et humiliée par la Guinée Equatoriale.

Heureusement, le pachyderme a été ressuscité de justesse par le Maroc grâce à sa victoire face à la Zambie. C’est donc un blessé de guerre ou un « fantôme » qui va jouer contre le Sénégal. D’ailleurs, de quoi a peur un fantôme ? Rien du tout. C’est dire que la Côte d’Ivoire peut espérer une victoire si l’on tient compte des avantages qui sont les siens. En effet, comme on le dit sur les bords de la Lagune Ebrié, « découragement n’est pas ivoirien ». Les poulains du nouveau sélectionneur, ‘Emerse Faé, peuvent toujours compter sur leur 12e joueur qui est déjà mobilisé pour la cause. En plus, une ancienne gloire ivoirienne qu’est Didier Drogba, dit-on, a promis 40 millions de F CFA

à ses jeunes frères en cas de victoire. Sans oublier que le combat se tient dans la forêt et non dans la savane. Les Eléphants partent donc avec un avantage psychologique.

Eviter tout risque de débordements

Ce duel entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire est la 18e rencontre qui opposera les deux nations ouest- africaines dont la 3e confrontation en phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Sur les 17 rencontres, l’on compte 10 victoires pour la Côte d’Ivoire contre 4 pour le Sénégal et 3 nuls. Toute chose qui peut aider l’éléphant à barrir assez fort pour faire plier le lion de la Teranga. Mais cette histoire glorieuse en faveur des Eléphants a été écrite au temps des Sarr Boubacar, Ferdinand Coly, Khalilou Fadiga. Aujourd ’hui, c’est le Sénégal des Sadio Mané, Abou Diallo gonflés à bloc par leurs résultats depuis le début de cette CAN. En effet, en plus de son statut de champion en titre, le Sénégal a déjà marqué 8 buts et encaissé 1 contre 2 buts marqués et 5 buts encaissés pour la Côte d’Ivoire. Du reste, que peut encore un éléphant estropié face à un lion affamé ? La quasi-totalité de la sélection sénégalaise était de l’expédition camerounaise qui avait permis de construire l’épopée en arrachant la première étoile de la CAN. Ce qui veut dire que les membres du groupe se connaissent très bien. A cela s’ajoute la profondeur du banc sénégalais qui, à la différence de bien des équipes africaines, peut aligner 2 équipes pour atteindre sensiblement les mêmes résultats. Mais les résultats des statistiques ne sont pas forcément les mêmes sur le rectangle vert. Car, ce que cette CAN nous a montré, c’est que les pronostics sur papier sont différents de la réalité du terrain. Si bien que certaines équipes annoncées favorites sont reparties, la queue entre les pattes. Cela dit, les Sénégalais et les Ivoiriens étant des passionnés du foot, il faut savoir raison garder afin d’éviter tout risque de débordements.

COTE D’IVOIRE VS SENEGAL A LA CAN 2023 : Jusqu’où peut aller un éléphant estropié face à un lion affamé ? (msn.com)