Le régime algérien vient d’annoncer une perturbation majeure d’approvisionnement en eau dans la deuxième plus grande ville du pays. Pendant une semaines, les quelques 800.000 habitants de la ville d’Oran n’auront pas accès à l’eau. 

Ce n’est pas une nouvelle pour les Algériens, habitués aux coupures d’eau ou à son rationnement, avec une utilisation seulement pendant quelques heures en journée. Mais là, le problème prend une dimension plus inquiétante, puisque ce sont plus de 200.000 ménages qui n’auront plus accès à l’eau, pas pendant un jour ou deux, mais pendant toute une semaine.

Cela signifie, plus d’eau pour les douches, pour boire, faire à manger, pour tirer la chasse d’eau dans les toilettes pendant une semaine. Les moindres gestes du quotidien seront interdits pour les habitants de cette grande ville du 21 au 26 mai.

Les autorités algériennes ne s’excusent même pas pour ce chamboulement de la vie des habitants d’Oran et de ses régions avoisinantes à cause de « panne » et problèmes d’entretien de la station de dessalement de Chatt El Hillel d’Ain Témouchen. Elles prévoient en outre, un retour de l’eau sous un système de goutte à goutte, qui devrait durer pendant plusieurs semaines.

L’eau potable ne sera plus disponible qu’en quantités très limitées, alors que la chaleur commence à pointer le bout de son nez dans le pays. Les dirigeants ont choisi cette formule pour éviter de couper l’eau net pendant les festivités de l’Aid Al Adha, ce qui serait une catastrophe sanitaire sans nom, et prévoit de le faire aussi avant la venue de l’été.

Privés de leurs droits les plus basiques, à savoir un accès à l’eau d’une manière au moins respectable, les habitants de la deuxième plus grande et plus peuplée ville du plus grand pays d’Afrique, se retrouvent obligés de subir et ne peuvent rien dire.

A l’approche des élections présidentielles de septembre, les Algériens semblent de plus en plus enclins à faire un vote sanction, mais contre qui? Le candidat Tebboune devrait être assuré de prendre les rênes du pays malgré toutes ses promesses en l’air et des grands projets pharaoniques illusoires.

C’est le président Abdelmadjid Tebboune lui-même qui avait annoncé devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre qu’il allait installer une usine de dessalement de l’eau pouvant produire dessaler 1,3 milliard de m³ d’eau par jour d’ici fin 2024. Une quantité complètement déraisonnable qui lui a valu les railleries des experts mondiaux en la matière.

L’Algérie prive 200.000 foyers d’eau pendant une semaine (msn.com)