La 3eme édition du Festival des slameurs de l’ombre s’est ouverte ce mardi, 21 mai 2024, dans un réceptif hôtelier de Conakry. La cérémonie, organisée par Bademba Barry, alias BAD, a connu la présence de plusieurs figures importantes de la culture guinéenne. Cette 3eme édition, qui connaîtra plusieurs activités, est placée sous le thème « Choisir d’être un bon citoyen est le premier acte de citoyenneté à poser », a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour cette édition, l’initiateur de cet événement voit grand. Pendant quatre jours, du 21 au 24 mai 2024, selon Bademba Barry, des activités comme la formation sur l’engagement citoyen et l’écriture poétique, un concours de slam, un spectacle de l’initiateur lui-même et une journée porte ouverte sont programmés.

« Déjà, on a cinq jours d’activités, après le lancement aujourd’hui, demain vous aurez une formation sur l’engagement 2.0, comment mettre le digital au service de la citoyenneté avec Thierno Ibrahima Diallo. Et, après vous aurez le concours du Slameur de l’ombre des jeunes poètes d’expérimenter leur première sur la scène pour sortir notre slameur ou slammeuse de l’année. Le jeudi, vous aurez la formation sur l’initiation à l’écriture poétique. Le vendredi, je suis sur scène avec mon invité Maariusca Moukengue qui vient du Congo, ça sera à 19 h au centre culturel franco guinéen. Et le samedi, nous avons une activité citoyenne en collaboration avec les fondations Lil Sacko, Grand P, Soul Bang’s et Manamba Kanté », a fait savoir Bademba Barry.

Présent à la cérémonie de lancement de ce festival, Sansy KABA Diakité, directeur général de l’harmattan Guinée, a appelé Bademba Barry à continuer sur sa lancée. Plus loin, il a regretté le fait qu’en Guinée, on ne soutient pas suffisamment les initiatives des jeunes.

« BAD, tu as commencé par le livre, le livre est tellement important dans nos vies, et moi je t’ai vu ici, à Paris et dans d’autres pays, en train de te battre pour cette nation. Il ne faudrait pas que tu lâches. Tout est fait pour que les meilleurs de ce pays puissent lâcher. On devrait refuser. La Guinée, c’est comme si on avait des machines pour tuer nos meilleurs. Nous ne devons pas l’accepter. Nous devons nous battre pour qu’il y ait de gros événements en Guinée. C’est pourquoi nous sommes là pour te soutenir » a laissé entendre monsieur Diakité.

Prenant la parole dans une salle archicomble, le président de la ligue du Slam guinéen, Boston Siba, a annoncé l’organisation prochaine de la coupe d’Afrique du Slam en Guinée pour l’année 2025. « Le slam est bien plus qu’une performance artistique, c’est une libération, c’est partage d’émotions, c’est une communion avec le public. Grâce au Slam aujourd’hui, on a l’opportunité, on a la possibilité d’exprimer ce qu’on ressent. À travers le Slam, on peut vendre l’image de la Guinée. Depuis maintenant plusieurs années, la ligue guinéenne du slam organise plusieurs activités, des activités qui permettent de promouvoir le slam. Depuis maintenant trois ans, on voit BAD et son équipe se bouger pour organiser cette activité. C’est pourquoi d’ailleurs en 2025, la Guinée organisera la coupe d’Afrique du Slam. Nous avons déjà été champion d’Afrique », a déclaré Boston Siba.

Cette cérémonie de lancement a connu la présence de certaines grandes figures de la culture guinéenne, comme Grand P, Lil Sacko, Sow Pedro et Maariusca Moukengue, artiste et slameuse en provenance du Congo.

Pendant plus d’une heure et demie, l’un des invités, Jean Paul Kotebedouno, conseiller au CNT qui a fait un exposé sur la citoyenneté, a répondu à plusieurs questions en lien avec le thème qui a retenu l’attention des jeunes participants.

Conakry : la 3eme édition du Festival des slameurs de l’ombre lancée dans la ferveur (msn.com)