Avec une série de portraits, Jeune Afrique braque ses projecteurs sur quatre sublimes chanteuses lyriques qui portent haut les couleurs de l’Afrique dans une domaine où on ne les attend pas forcément. Le prince Charles l’avait entendue chanter au château de Windsor, en 2022. Pour son couronnement, il a tenu à ce que ce soit elle et nulle autre. Pretty Yende, cantatrice sud-africaine issue des townships, a honoré le rendez-vous. Dans l’abbaye de Westminster (Royaume-uni), le 6 mai 2023, vêtue d’une ébouriffante robe jaune, elle a chanté Sacred Fire, de Sarah Class, à l’occasion du couronnement de Charles III.

Des Noces de Figaro à Shéhérazade

Il est rare que les chanteuses d’opéra issues du continent soient ainsi mises en avant, comme si le chant lyrique n’était réservé qu’au monde occidental. Pourtant, des artistes africaines exceptionnelles font entendre leur voix de la plus belle manière qui soit, partout dans le monde. C’est le cas de Pretty Yende, bien entendu, mais aussi de la soprano Cyrielle Ndjiki Nya, qui fut la comtesse des Noces de Figaro, ainsi que de la mezzo-soprano Adriana Bignagni Lesca, qui incarna Jezibaba la sorcière dans Rusalka, de Dvoràk. Mais aussi de Fatma Saïd, elle aussi soprano, qui a interprété la Shéhérazade de Ravel.

Avec cette série de portraits de chanteuses lyriques, nous espérons faire connaître du plus grand nombre ces talents incomparables.

Les épisodes de notre série

• Fatma Saïd, la soprano qui éclaire Le Caire de sa lumière

• Pretty Yende, la voix royale venue de l’Afrique du Sud rurale

• Cyrielle Ndjiki Nya, du pop rock à l’opéra

• La Gabonaise Adriana Bignagni Lesca, de la chorale de la Lowé à l’opéra

L’Afrique sur un air d’opéra (msn.com)