L’information est contenue dans un communiqué du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.

Le nombre de faux diplômes détectés par les services du ministère de la Défense au cours des processus de recrutement successifs va grandissant. Selon le ministre de la Défense, après les 929 individus exclus des rangs en 2022 pour faux diplômes, 1 312 faux diplômes ont été détectés au cours du processus de recrutement des gendarmes et soldats pour le compte de l’exercice 2024. Ces faux diplômes camerounais et d’un pays voisin sont repartis ainsi qu’il suit : un faux GCE Advanced Level, 12 faux probatoires, 64 GCE Ordinary Level, 491 faux BEPC camerounais, 661 BEPC d’un pays voisin et 43 faux CAP.

Les services du ministère les ont interceptés en faisant des « contrôles appropriés d’authentification des diplômes des candidats retenus pour les visites médicales approfondies, préalables substantiels à la publication des résultats finaux d’admission », précise le communiqué. Une différence avec les faux diplômes détectés en 2022 après l’admission définitive et le début de la formation militaire des faussaires. Leur exclusion a provoqué un tollé au sein de l’opinion où les uns et les autres ont incriminé l’Etat d’avoir formé des brigands, puis jetés dans la société. Dans un contexte où la plupart des jeunes ont des difficultés à trouver un emploi, l’exclusion des 929 candidats en 2022 n’a du moins pas dissuadé les faussaires de 2024 de présenter d’autres faux diplômes.

Le phénomène est donc à prendre plus au sérieux, non pas seulement au ministère de la Défense, mais aussi dans les autres ministères et services publics chargés du recrutement des personnels de l’Etat ainsi que dans le système de contrôle d’authentification des diplômes. Le but étant aussi de démanteler les réseaux de faussaires.

Cameroun : l’armée détecte plus de 1 300 faux diplômes dans un processus de recrutement (en hausse) (msn.com)