Vingt-et-un élèves-aspirants, composant la 9-ème promotion du diplôme d’aptitude au grade d’officier (DAGO), ont reçu mardi leurs épaulettes, marquant le couronnement de plus de dix mois de formation à l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès.
La 9-ème promotion du DAGO, baptisée colonel El Hadj Mamadou Touré, compte 21 élèves-aspirants, dont quatre femmes qui, depuis le 7 septembre 2023, séjournent à l’ENOA.
Ils y ont traversé des “épreuves vigoureuses”, en s’armant d’une “persévérance indéfectible” face aux “nombreuses privations”, a dit le colonel Cheikh Guèye, commandant de l’ENOA.
Selon lui, deux des récipiendaires viennent de la gendarmerie nationale, six de l’armée de terre, six de l’armée de l’air, quatre de la direction du service de l’intendance des armées, deux de la direction du service de santé des armées, et un de la direction du service du matériel des armées.
L’encadrement de l’ENOA “n’a ménagé aucun effort” durant près d’un an, pour inculquer à ces anciens sous-officiers des forcées armées, les valeurs de discipline et de rigueur, a-t-il dit, lors de la cérémonie de remise d’épaulettes, en présences de responsables sécuritaires, d’officiers, de militaires du rang.
Le commandant d’école n’a pas manqué de saluer le “remarquable engagement” et “l’enthousiasme débordant”, tout comme l’”esprit de corps” dont ont fait montre les élèves-aspirants, facilitant ainsi la réalisation des objectifs de formation d’élèves-aspirants qui ont suivi une formation parallèle à celle de la deuxième année des élèves de l’ENOA.
Par cette formation, l’encadrement visait à préparer ces futurs officiers à exercer un “commandement efficace”, en les dotant des outils nécessaires, pour diriger de petites unités ou gérer des services essentiels de soutien logistique et administratif, a expliqué le colonel Cheikh Guèye.
Il s’agissait aussi de “renforcer les capacités opérationnelles des forces armées sénégalaises”, avec des élèves-aspirants d’un “haut niveau intellectuel, d’une expérience militaire et capables de s’adapter à des situations complexes”, en prenant des décisions sur le terrain.
Les encadreurs ont forgé en eux des valeurs militaires de base comme le courage, la loyauté, la compétence et le sens du devoir, a-t-il poursuivi.
“Au-delà de vos compétences militaires, je vous encourage à développer des qualités humaines essentielles”, a-t-il lancé aux futurs officiers, les invitant à faire de la compassion, de l’empathie et du respect de leurs camarades et subordonnés des “atouts précieux” dans leur parcours.
“Dans un contexte international complexe, notre pays doit s’adapter pour préserver sa stabilité”, a relevé le général Magatte Ndiaye, chef d’état-major de l’armée de terre. “Face aux défis sécuritaires […] et aux menaces potentielles, les différentes composantes des forces de défense et de sécurité sénégalaises sont engagées dans un processus de renforcement de leurs capacités opérationnelles et de modernisation de leurs équipements”, a-t-il ajouté.
L’intégration, depuis 2014, des promotions du DAGO à l’ENOA “obéit à une logique d’harmonisation de la formation de tous les officiers”, en leur offrant une “base solide de compétences et de connaissances adaptées aux réalités d’aujourd’hui et de demain”, a dit l’officier.
Le DAGO est une des trois voies pour devenir officier. Il se fait en deux phases : une première étape de cinq mois à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA), et un deuxième séjour de dix mois à l’ENOA.